La loupe du Correcteur : Énigme Faure sous les braises ardentes du Togo, parle paix et sécurité en Afrique

Tout se passe comme si les Togolais sont condamnés à subir les coups de boutoir du pouvoir. Dans un pays surchargé par les émotions et les répressions de toute voix dissonante, où plus d’une centaine de concitoyens souffrent le martyre dans les geôles en raison de leur opinion, Faure Gnassingbé ouvre sans coup férir la 2e édition de Lomé Peace and Security Forum samedi 11 octobre 2025.  

Il est dit que cette rencontre permet de poser les diagnostics de la problématique de la paix et de la sécurité sur le continent. Et ce Forum est organisé par le Togo avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et s’inscrit dans la dynamique des initiatives africaines qui répondent à la nécessité d’œuvrer davantage à la consolidation de la paix et à la construction de la sécurité collective. Il est placé sous le thème « L’Afrique face aux défis sécuritaires complexes : comment renforcer et rendre durables la paix et la stabilité dans un monde en mutation ?».

Une occasion pour le Président du Conseil, Faure Gnassingbé de livrer un discours lénifiant comme un dirigeant issu d’un pays normal. « Nous devons être les acteurs principaux de notre propre sécurité. Car trop souvent, notre continent a été considéré comme un théâtre pour des rivalités extérieures. Nos problèmes ont été analysés depuis d’autres capitales, et des solutions ont été décidées et imposées depuis d’autres enceintes. Mais le monde change, et ce modèle est révolu. L’avenir de la sécurité africaine se jouera d’abord ici, sur notre continent », avance-t-il dans son costume de la nouvelle version du panafricanisme frelaté.

Plus loin, il souligne que « La paix durable se construit par la cohésion locale. La paix ne se décrète pas, elle se construit. Et elle se construit par l’inclusion et par la justice sociale. Les conflits auxquels nous sommes confrontés trouvent souvent leur origine dans des inégalités territoriales, des frustrations sociales, ou des exclusions politiques».

C’est bien la vérité. Mais qu’en est-il de son propre pays?
 Tenez! Pendant que Faure s’employait à mystifier son vis-à-vis, du moins ceux qui croient à ses manœuvres, les Centrales Syndicales du Togo criaient leur ras-le-bol face au licenciement abusif de 42 agents de SUNU Bank Togo.

Les Centrales Syndicales, ce même samedi à Lomé où Faure Gnassingbé parlait de Paix et Sécurité en Afrique, ont souligné que le vrai problème de SUNU BANK Togo « relève exclusivement de la mauvaise gestion que les employeurs veulent camoufler et leurs complices extérieurs ».

Ainsi, face à cette situation, à l’unanimité, les Centrales Syndicales du Togo se sont indignées de ce licenciement « abusif et discriminatoire des travailleurs à SUNU Bank Togo ». A l’occasion, elles ont dénoncé le fait que ce sont « les travailleurs qui en définitive paient le prix d’une mauvaise gestion dont ils ne sont pas responsables.»

Voilà une injustice flagrante qui pète au nez et au visage de Faure Gnassingbé qui est devenu par ailleurs le nouveau ministre de la Fonction publique, du Travail et du Dialogue social à la suite de son ami et proche Gilbert Bawara accusé d’être de connivence avec les dirigeants de Sunu Bank Togo pour la misère de ses employés.

Les dirigeants à l’origine de ce mélodrame en cours dans cette structure bancaire sont des non Togolais mais solidement cautionnés par  des faucons du pouvoir pour foutre la merde. Quand on n’est pas capable de régler ses petits problèmes à la maison, on n’est pas qualifié pour parler de paix ailleurs.

Honoré ADONTUI

Source : Lecorrecteur

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