Parlant des immigrés à problèmes, le chancelier Friedrich Merz crée une polémique qui divise l‘Allemagne

Ils sont originaires d´Afghanistan, de Syrie ou d´Irak, et ils sont parmi les réfugiés ou immigrés qui sont souvent à la base de beaucoup de problèmes, ou plutôt de crimes divers dans les villes allemandes. Ces crimes vont du simple vol au magasin, aux agressions sexuelles, pouvant aller jusqu´au viol et aux assassinats. Certains ressortissants de ces pays-là, surtout arrivés il n´y a pas très longtemps, et ne disposant pas, pour la plupart, de titres de séjour de longue durée, ne travaillant pas, sont prêts à sortir le couteau au moindre pépin.
Parlant de ces problèmes d´immigration en Allemagne et des manquements de la part d’hommes politiques qui auraient eu lieu dans ce domaine, le chancelier allemand, Friedrich Merz proposait comme une des solutions, des expulsions en grandes masses d´étrangers sans papiers réguliers et surtout de tous ceux qui seraient entrés en conflit avec la loi. C´était le 14 octobre dernier. Poursuivant son discours, le chef du gouvernement allemand lâche cette phrase qui fait polémique depuis deux semaines. « Je voudrais vivre dans un pays où ce n´est pas le faciès qui serait le critère important pour décider si on convient à la physionomie de la ville ou pas ». À une question venant de la foule pour qu´il précise ce qu´il voulait signifier par sa phrase, Friedrich Merz ajoute: «Fragen Sie Ihre Töchter», «demandez à vos filles». «Stadtbild», voilà le mot allemand qui signifie image, photo ou physionomie de la ville, et qui fait mal pour les uns et qui est le bienvenu pour les autres.
Le SPD reproche au chancelier (CDU) de chercher à diviser la société allemande par sa sortie. Pour les représentants de la fédération des villes et communes, par contre, le chancelier vient de dire ce que beaucoup pensent. Pour Friedrich Merz il n´est pas question pour lui de retirer une seule virgule de sa déclaration, il persiste et signe; et mercredi dernier, il avait tenu à préciser ses idées en ces termes :« Ceux qui nous causent des problèmes, ce sont ceux-là qui n´ont pas de séjour de longue durée, qui ne travaillent pas et qui ne respectent pas les règles établies. Beaucoup d´entre eux font la loi dans nos villes.» Le porte-parole du SPD au parlement pour les affaires intérieures, Monsieur Sebastian Fiedler n´est pas de cet avis et critique le chancelier : «Nous travaillons au sein de la coalition pour régler les vrais problèmes du pays, et nous devons absolument éviter des débats comme celui que le chef du gouvernement vient d´initier; des débats qui ne sont pas de nature à réconcilier, mais à diviser la société, nous n´en avons pas vraiment besoin. Merci pour rien, Monsieur le chancelier !» L´expert pour les affaires intérieures des Verts (die Grünen) au Bundestag abonde dans le même sens en disant : «On attend d´un chancelier qu´il n´aborde pas des sujets qui discriminent et stigmatisent une partie de la popuplation.» Quant à la représentante du parti die Linke (extrême gauche), en instrumentalisant les filles «Töchter», il ne s´agirait, ni plus ni moins, que du racisme. L´extrême-droite AfD (Alternative für Deutschland) voit dans le comportement du chancelier Merz une manœuvre de diversion rhétorique. «Ce qui serait vraiment nécessaire, c´est l´arrêt effectif des entrées illégales en Allemagne».
Rappelons que le gouvernement allemand actuel est constitué d´une coalition entre le CDU/CSU et le SPD. Et naturellement la fraction CDU/CSU au Bundestag (parlement allemand) se tiend comme un seul homme derrière «son» chancelier. « Merz dit ce que beaucoup ressentent dans le pays. Ils se reconnaissent dans ses paroles », c´est le point de vue du porte-parole de la CDU au Bundestag. Un responsable politique régional dans la Rhénanie-du-Nord-Westphalie appartenant au SPD (Socio-démocrates), Monsieur Ali Dogan, reconnaît que le sentiment subjectif de sécurité s´est beaucoup détérioré. «Sûrement des groupes de jeunes hommes, sans emploi du temps clair dans la journée, errant dans les lieux publics, ont contribué à ce que nous ayons une telle situation aujourd´hui.» Pour exemple, en 2024, dans sa circonscription électorale à Bad-Oeynhausen, un jeune homme de vingt ans fut battu à mort dans un parc public, et le meurtrier était un réfugié syrien.
Pour le moment la polémique continue et divise la société allemande. D´après une enquête, 63 % de la population sont d´accord avec les propos du chancelier Friedrich Merz, contre 29 % qui les rejettent.

Source : Welt.de
(Article publié le 25/10/2025)
Samari Tchadjobo

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