Togo – Mary Lawlor de l’ONU hausse le ton face aux conditions déplorables des prisonniers

Le mémorandum récemment adressé par le Mouvement du 6 juin (M66) et ses alliés, visant à attirer l’attention internationale sur la situation socio-politique du Togo, semble avoir trouvé un écho. La Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, a réagi en exprimant de vives inquiétudes concernant l’état des prisons togolaises et le sort des prisonniers politiques.

« J’ai reçu des rapports préoccupants faisant état de prisons surpeuplées et de conditions déplorables », a-t-elle déclaré dans un message publié sur les réseaux sociaux.


Mme Lawlor cite notamment le cas de deux figures togolaises de la société civile, Foly Satchivi et Koffi Missode, « emprisonnés à Lomé depuis début juillet en raison de leur engagement pacifique en faveur des droits humains ». Selon elle, les conditions actuelles représentent un grave danger pour la santé physique et mentale des détenus.

Face à cette situation, la responsable onusienne appelle à « leur libération immédiate et sans condition ».

Le Comité contre la torture des Nations Unies avait déjà, par le passé, recommandé aux autorités togolaises de « fermer définitivement et sans délai la prison de Lomé » et de mettre en place un plan global de réforme du système carcéral. Des organisations telles que l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) avaient également tiré la sonnette d’alarme, plaidant pour la libération de détenus et une amélioration des conditions de détention.

Mary Lawlor suit régulièrement la situation des prisonniers politiques au Togo. Elle avait déjà réagi récemment à la grève de la faim entamée par Abdel Aziz Goma, détenu depuis 2018, dénonçant les conditions de détention et les violations des droits humains dans le pays.

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