À Lomé, l’hémicycle s’apprête à vibrer de nouveau. La Représentation nationale se réunira ce mardi 28 octobre à partir de 15h au Palais de l’Assemblée nationale, pour une nouvelle séance plénière. L’annonce a été faite par le 4ᵉ vice-président de l’Institution, Ayao Dzreke, dans un communiqué officiel.
Alors que l’Assemblée nationale du Togo s’apprête à élire son prochain président, les regards se tournent vers le perchoir. Pour Maître Jean Dégli, invité sur Pyramide TV, le choix du futur occupant de l’hémicycle ne doit pas se limiter à une question de compétences techniques, mais bien à celle d’un leadership, ancré dans les valeurs de l’intérêt général.
« Le profil que je souhaiterais qu’on ait, c’est quelqu’un qui est capable de diriger une assemblée, parce que ce n’est pas donné à tout le monde de diriger des hommes et des femmes », souligne-t-il d’emblée.
Au-delà de l’autorité naturelle, le président du mouvement “Bâtir le Togo” insiste sur la nécessité de désigner un conciliateur, une personnalité « capable de savoir concilier les oppositions ». Dans un Parlement largement dominé par un seul camp, cette aptitude à écouter, à rassembler et à modérer les débats s’impose, selon lui, comme une qualité cardinale.
Mais l’atout essentiel du futur président, selon Maître Dégli, doit être un attachement viscéral à l’intérêt général. « Quelqu’un qui est capable d’avoir en vue l’intérêt général, parce qu’on a une assemblée monocolore, on peut décider de faire n’importe quoi », met-il en garde.
Pour l’avocat et homme politique, le perchoir ne doit pas devenir une simple “caisse de résonance” du gouvernement. Le futur président devra incarner l’indépendance et la rigueur de l’institution parlementaire, garantissant à chaque député la possibilité de « discuter », de « faire des corrections qu’il faut » et de « poser les bonnes questions au ministre qui vient représenter le gouvernement ».

