Face aux tensions grandissantes autour des réserves administratives dans le Grand Lomé, la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) interpelle les autorités sur l’urgence d’une gestion plus humaine du dossier. Dans sa déclaration de ce lundi, l’organisation met en lumière les conséquences sociales qui découlent des opérations de sécurisation du foncier public, menées de manière jugée trop abrupte.
Si l’organisation reconnaît le droit de l’État à protéger ses domaines pour des projets d’intérêt général, elle dénonce « la brutalité de certaines décisions » qui privent de nombreuses familles de leurs logements et investissements réalisés « de bonne foi » depuis plusieurs décennies. « Cette situation soulève des questions importantes sur la justice sociale et la protection des droits fondamentaux », souligne la Ligue, alertant sur les risques de fractures dans la société.
Pour éviter une crise imminente, la LCT propose une approche basée sur « le dialogue, l’équité et la solidarité ». Elle recommande notamment la régularisation exceptionnelle des parcelles non stratégiques pour l’État et la création d’une commission de concertation impliquant toutes les parties concernées. Cette démarche viserait à concilier la sécurisation du foncier public avec la protection des familles menacées.
« La qualité de vie et la protection des droits des citoyens sont essentielles pour un développement harmonieux », rappelle le président de la LCT, Dr Emmanuel Sogadji, appelant les autorités à agir rapidement pour trouver une solution juste et durable.


