Au Togo, des appels à manifester ont été relayés sur les réseaux sociaux dès ce lundi 8 décembre, date d’ouverture du 9ᵉ Congrès panafricain à Lomé. En réponse, un important dispositif sécuritaire a été déployé dans la capitale dès le week-end, signe que les autorités prennent très au sérieux cette mobilisation annoncée.
Le pouvoir de Lomé réagit notamment à l’appel lancé par le groupe M66, visant à empêcher la tenue du congrès. Pour ce mouvement, il paraît inconcevable qu’un tel événement soit organisé dans un pays où une large partie de la population vit au seuil de la pauvreté, où la vie chère pèse sur les ménages, où l’espace de liberté s’est considérablement réduit et où les voix critiques sont, selon eux, étouffées ou conduites en prison. Le M66 estime qu’un congrès panafricain ne saurait se tenir sereinement alors que « le peuple ploie sous le poids de la dictature ».
Dans les rues de Lomé ce lundi, la situation demeure calme, mais une forme de tension sourde est perceptible. « La ville est anormalement calme », confie un passant.
Les forces de sécurité, quant à elles, sont déployées massivement. Des policiers équipés de matraques et de boucliers occupent les principaux carrefours, tandis que des patrouilles sillonnent régulièrement la ville, témoignant d’un contrôle renforcé du territoire urbain.


