Le président du Conseil de la République togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé, a ouvert lundi à Lomé les travaux du 9ᵉ Congrès panafricain en appelant à une « réaffirmation » de l’unité et de la souveraineté africaines dans un monde en recomposition.
Devant des délégués venus du continent et de la diaspora, le chef de l’État a décrit ce rendez-vous comme « un tournant », estimant que jamais depuis les indépendances « notre destin collectif n’a été autant entre nos mains ». Pour M. Gnassingbé, l’Afrique « n’est plus périphérique » mais « jeune, forte, ouverte au monde et déterminée à ne plus être modelée par d’autres ».
Le président togolais a articulé son intervention autour de cinq observations. Il a d’abord souligné que le renouveau panafricain constitue « une nécessité stratégique », face à des défis globaux que « nul pays africain ne peut affronter seul », citant l’injustice climatique, les crises sanitaires ou les fractures technologiques. Il a plaidé pour « un panafricanisme pragmatique » fondé sur l’intégration des peuples, des marchés et des savoirs.
Faure Gnassingbé a ensuite appelé à une réforme en profondeur du multilatéralisme, dénonçant l’absence de siège permanent africain au Conseil de sécurité de l’ONU comme « une aberration ». Il a réaffirmé la position défendue par l’Union africaine : deux sièges permanents dotés du droit de veto.
Le dirigeant togolais a insisté sur la mobilisation des « ressources africaines », notamment la jeunesse, les diasporas et les savoirs endogènes, qu’il a qualifiés de « principal levier de souveraineté ». La diaspora, les Afrodescendants et les jeunes constituent, selon lui, les « forces motrices du renouveau africain ».
Enfin, il a appelé à la « reconquête du narratif africain », estimant qu’aucune puissance ne peut s’affirmer en laissant d’autres « raconter son histoire ».
« Une Afrique unie inspire, bâtit et compte », a conclu Faure Gnassingbé, avant de déclarer ouverts les travaux du Congrès, placé sous le signe de la renaissance continentale.
