L’ancien président béninois Thomas Yayi Boni est finalement sorti de son silence après la tentative de coup d’État qui a secoué le Bénin dimanche 7 décembre 2025. Dans un message solennel, il a exprimé sa “tristesse” face aux événements et a fermement condamné l’attaque menée par un groupuscule de soldats.
Cette prise de parole intervient dans un contexte politique tendu, alors que son parti, Les Démocrates, a été écarté de l’élection présidentielle d’avril 2026, dénonçant depuis plusieurs mois un processus électoral “verrouillé” par le pouvoir.
“Une attaque ignoble”
« J’ai suivi avec tristesse et désolation les évènements malheureux qui se sont abattus sur notre cher et beau pays », déclare Yayi Boni dans son message.
Il affirme avoir immédiatement autorisé son parti à publier un communiqué condamnant la tentative de prise de pouvoir par les armes. L’ancien président indique également avoir adressé un message personnel au président Patrice Talon pour lui témoigner sa solidarité “au côté de la République éprouvée, lui-même et sa famille”.
« Je condamne par conséquent, avec la dernière rigueur et avec fermeté, cette attaque sanglante et ignoble que notre pays a connue », insiste-t-il.
Yayi Boni rend hommage aux forces de défense et de sécurité, saluant “leur abnégation et leur courage” dans la riposte ayant permis de repousser les mutins.
« Je voudrais, avec une reconnaissance patriotique, remercier nos forces de défense et de sécurité qui ont combattu le bon combat », affirme-t-il. Il présente également ses condoléances aux familles des victimes :
« Je m’incline devant la mémoire de ces martyrs et j’adresse mes sincères condoléances à toutes ces familles éplorées. »
L’ancien chef de l’État appelle enfin la population au calme et à la sérénité, rappelant que « la paix doit nous habiter en tout temps et en tout lieu ».
Cette déclaration intervient alors que le climat politique est particulièrement crispé. Le parti Les Démocrates, dirigé par Yayi Boni, a dénoncé ces derniers jours l’exclusion de ses candidats pour la présidentielle de 2026, accusant le gouvernement de “verrouiller” l’échéance électorale.


