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Togo- Détentions, tortures, disparitions : des organisations appellent les Togolais à « élever la voix»

Illustratif

Plusieurs organisations politiques et de la société civile togolaises appellent les citoyens à « élever la voix » face à ce qu’elles qualifient de « silence organisé » autour des violations des droits fondamentaux dans le pays, selon une déclaration conjointe publiée dimanche.

Les signataires – dont l’APD, la CDPA-BT, la DMK-Originale, la DMP, le LDP et le front « Touche Pas à Ma Constitution » – affirment que « le silence peut devenir complice » et dénoncent une accumulation de cas d’enlèvements, de détentions arbitraires, de grèves de la faim prolongées et d’allégations de torture restées sans réponse.

La déclaration cite notamment la disparition, le 22 novembre, de l’activiste Amavi Katanga, réapparue douze jours plus tard à la prison civile de Lomé. Les organisations affirment que ce schéma rappelle d’autres disparitions temporaires, dont celle du créateur de contenu « À votre avis », extrait de prison par des individus en civil en août dernier, avant de réapparaître quelques jours plus tard.

Les signataires évoquent également la grève de la faim entamée le 8 novembre par 37 détenus politiques, qui réclament leur libération et dénoncent leurs conditions de détention. Ils rappellent que des décisions et recommandations de la Cour de justice de la CEDEAO, du Parlement européen et d’un groupe de travail de l’ONU préconisent la libération de plusieurs d’entre eux. Les organisations exigent la « libération immédiate et sans conditions » d’environ 150 personnes qu’elles considèrent comme détenues politiques.

La déclaration revient aussi sur les allégations de viol et de torture formulées par Grâce Koumayi, arrêtée lors des manifestations des 5 et 6 juin. La gendarmerie nationale a démenti ces accusations, affirmant que la Commission nationale des droits de l’homme avait confirmé l’absence d’abus lors d’une visite. Les signataires affirment toutefois que des sources internes à la commission ont émis des réserves. Ils demandent une enquête « indépendante et impartiale », la protection de Mme Koumayi et la publication des conclusions.

Les organisations appellent enfin à une « mobilisation citoyenne » et affirment que « le Togo que nous voulons construire est une Nation où chaque citoyen peut s’exprimer sans craindre l’arbitraire ».

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