Les rites du nouvel an en pays Guin, connus sous le nom Ekpesosso ou encore « prise de la pierre sacrée », viennent de franchir une nouvelle étape dans leur rayonnement international. Ce jeudi 11 décembre, la pratique a officiellement été inscrite sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco, lors de la 20ᵉ session du Comité intergouvernemental tenue à New Delhi, en Inde.
La délégation togolaise, conduite par Kpayé Bakayota, directeur de cabinet du ministre en charge du Tourisme, de la Culture et des Arts, a porté la candidature du Togo pour cette reconnaissance historique.
Cette inscription est l’aboutissement de plusieurs années d’efforts du ministère de la Culture pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine immatériel national. Ekpesosso rejoint ainsi deux autres éléments déjà consacrés par l’Unesco : le Gélèdè, genre oral partagé avec le Bénin et le Nigeria, et la Maïeutique, inscrite grâce à une candidature multinationale.
Selon le ministère, cette reconnaissance internationale permettra non seulement de mieux protéger la tradition Ekpesosso, mais aussi d’en favoriser la transmission et d’ouvrir la voie à de nouveaux projets culturels et touristiques.
« Elle contribuera à assurer la visibilité et la prise de conscience de l’importance du patrimoine culturel immatériel de façon générale. Elle contribue au dialogue entre les peuples dans le respect de la diversité culturelle », a précisé le département en charge de la Culture.
Le processus d’inscription a été initié en février 2024, avant de passer plusieurs étapes d’évaluation durant l’année. L’aboutissement intervient alors que le Togo a récemment intégré, depuis le mois dernier, le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, ce qui renforce davantage son engagement dans la valorisation du patrimoine culturel universel.


