Du 8 au 12 décembre 2025, Lomé la capitale togolaise accueille le 9ᵉ Congrès panafricain. Initié par le gouvernement et validé par l’Union africaine, ce rendez-vous international s’inscrit dans la « Décennie des racines africaines et de la diaspora africaine » (2021-2031) et ambitionne de réinventer le rôle de l’Afrique sur la scène mondiale.
Placée sous le thème « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir », cette rencontre historique entend conjuguer mémoire, action politique et développement endogène. Elle vise à renforcer la souveraineté du continent, en particulier face à des institutions internationales souvent critiquées pour leur représentativité limitée et l’absence de siège permanent pour l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Les enjeux sont multiples. Sur le plan culturel, le Congrès met l’accent sur la décolonisation mentale et identitaire, la valorisation des cultures africaines et l’intégration active des Afrodescendants dans le projet panafricain. Sur le plan économique, il s’agit de proposer des stratégies de mobilisation souveraine des ressources et de développement autocentré, durable et inclusif. Politiquement, le Congrès ambitionne de formuler des recommandations pour réformer les institutions multilatérales et affirmer la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale.
Les femmes et les jeunes occuperont une place centrale, tandis que les questions de santé publique, de sécurité alimentaire et de coopération économique seront au cœur des débats. Les participants – chefs d’État, ministres, diplomates, experts, universitaires et leaders de la diaspora – auront l’occasion d’échanger dans huit commissions thématiques, lors de panels de haut niveau et à travers une journée culturelle consacrée au patrimoine africain et aux pratiques traditionnelles.
Ce 9ᵉ Congrès panafricain se veut un « congrès des peuples », où les Africains et Afrodescendants sont invités à s’approprier pleinement les discussions et les recommandations. Il s’agit d’un moment stratégique pour redéfinir le panafricanisme, renforcer l’unité du continent et de sa diaspora, et proposer des solutions concrètes aux défis contemporains, de la souveraineté économique à la justice sociale et culturelle.


