La transformation numérique engagée par le Togo se traduit par une montée progressive des services digitaux dans l’administration publique. Présentée par les autorités comme un levier de modernisation de l’action publique, cette dynamique vise à simplifier les démarches administratives, améliorer l’accessibilité aux services et renforcer l’efficacité de l’État.
Selon les orientations officielles, le numérique est appelé à jouer un rôle de facilitateur dans la relation entre l’administration et les usagers. Plusieurs procédures administratives sont désormais accessibles en ligne, notamment les demandes, certains paiements et l’accès à des plateformes centralisées de services publics. Ces dispositifs ont pour objectif de réduire les délais de traitement et de limiter les déplacements des citoyens.
Pour les populations éloignées des centres urbains, l’accès aux services via des outils numériques, en particulier le téléphone mobile, est présenté comme une alternative aux démarches physiques, souvent jugées contraignantes.
Des indicateurs en hausse
D’après les données communiquées par le ministère de l’Efficacité du service public et de la Transformation numérique, le taux de pénétration de l’Internet fixe et mobile atteignait 68,49 % au troisième trimestre 2024. Celui de la téléphonie mobile s’élevait à 87,59 % sur la même période.
Le secteur des télécommunications a généré un chiffre d’affaires estimé à 349,54 millions d’euros (environ 230 milliards de francs CFA) en 2022, selon la même source. Par ailleurs, plus de 200 procédures administratives étaient accessibles via la plateforme gouvernementale dédiée au moment de ce bilan. Les autorités indiquent que ces données ont pu évoluer depuis.
Des secteurs concernés
La numérisation touche plusieurs domaines de l’action publique. Dans l’état civil, la dématérialisation de certaines demandes, notamment les copies d’actes, vise à réduire les délais et à simplifier les démarches. Dans le secteur de l’énergie, des services en ligne permettent désormais de gérer des abonnements, le suivi de la consommation ou les réclamations.
D’autres secteurs comme la santé, l’éducation et la fiscalité sont également concernés par l’introduction d’outils numériques destinés à améliorer la gestion et la qualité des services. Les autorités mettent en avant des investissements dans les infrastructures numériques et la sécurisation des données afin d’assurer la fiabilité des systèmes et la protection des informations personnelles.
Enjeu d’inclusion numérique
Les pouvoirs publics soulignent par ailleurs la nécessité d’éviter une fracture numérique. L’extension de la couverture réseau, le développement des services mobiles et les campagnes de sensibilisation constituent, selon les autorités, des axes prioritaires pour favoriser l’appropriation des outils numériques par les populations.
Dans cette perspective, le numérique est présenté comme un instrument susceptible de faciliter l’accès à l’information, aux services sociaux et à certaines opportunités économiques, notamment pour les populations les plus vulnérables.


