L’ancien ministre togolais Zarifou Ayéva est décédé le 15 décembre 2025 à l’âge de 83 ans, des suites d’une longue maladie, a annoncé sa famille ce mardi. Acteur central de la scène politique togolaise durant plusieurs décennies.
Né le 22 avril 1942 à Sokodé, dans la préfecture de Tchaoudjo, Zarifou Ayéva a occupé de hautes fonctions au sein de l’appareil d’État dès les années 1970. Il est nommé ministre du Commerce, de l’Industrie et des Transports le 5 mars 1975, avant d’être désigné en 1977 directeur général adjoint de la Société nationale de sidérurgie (SNS) à Lomé. La même année, il devient secrétaire général du Comité national olympique togolais.
Maintenu au gouvernement, il exerce ensuite comme ministre du Commerce et des Transports, puis est nommé ministre de l’Information le 14 novembre 1978. Écarté du gouvernement le 19 mars 1979, il est simultanément promu directeur général de la SNS, poste qu’il occupera jusqu’en 1982.
Au début des années 1990, Zarifou Ayéva devint l’une des figures de l’opposition. Il occupa la présidence du Parti démocratique pour le renouveau (PDR), fondé en mai 1991, et siège de 1991 à 1993 au Haut Conseil de la République (HCR), organe parlementaire de transition. Au sein du HCR, il préside la commission des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité, participant activement aux négociations entre le pouvoir et l’opposition.
Candidat à l’élection présidentielle de juin 1998, il arrive en quatrième position avec 3,02 % des suffrages. À quelques jours du scrutin, il avait, avec d’autres candidats de l’opposition, appelé à un report du vote en raison d’irrégularités dénoncées lors des préparatifs électoraux. En août 1998, une résidence lui appartenant est saccagée lors d’une opération des forces de sécurité.
Après plusieurs années dans l’opposition, Zarifou Ayéva effectue un retour au gouvernement en juin 2005, en qualité de ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, dans le premier gouvernement conduit par Edem Kodjo, sous la présidence de Faure Gnassingbé. Réélu à la tête du PDR lors du troisième congrès statutaire du parti en février 2007, il conduit la liste du PDR dans la préfecture de Tchaoudjo aux législatives d’octobre 2007, sans toutefois obtenir de siège. Il quitte le gouvernement en décembre 2007 lors du remaniement qui voit la nomination d’un nouveau chef de la diplomatie.
Les informations relatives aux obsèques et aux hommages officiels éventuels n’avaient pas encore été communiquées au moment de la publication.