Les confrères Anani Sossou et Loïc Lawson sont depuis mardi placés sous mandat de dépôt. Ils sont à la prison civile de Lomé. Une pétition vient d’être lancée pour exiger leur libération.
PETITION POUR LA LIBERTE DE PRESSE AU TOGO Liberté pour Loïc Lawson et Anani Sossou
Places sous mandat de dépôt le mardi 14 Novembre 2023 alors qu’ils avaient répondu, libres, à une convocation de police la veille, Loic Lawson et Anani Sossou, respectivement Directeur de Publication de l’hebdomadaire Flambeau des Démocrates et web-journaliste sont à la prison civile de Lomé. Avant eux, à la fin de l’année 2022, Ferdinand Ayité, journaliste d’investigation et Joel Egah, ex Directeur de Publication du journal Fraternité avaient été détenus dans des conditions similaires. M Egah mourra quelques semaines après sa libération Curieuse coincidence, les quatre confrères ont été tous privés de liberté, suite à des contentieux en diffamation, les opposant à Kodjo Adédzé, ministre d’état, ministre de l’habitat et de la réforme foncière du Togo
En 2004, le Togo a été pionnier de la dépénalisation des délits de presse. Mais depuis une décennie, un acharnement s’est déclenché contre la presse, voulant la réduire au silence Le dernier code du numérique a choisi d’assimiler le journaliste professionnel à un activiste de réseaux sociaux et de le soumettre aux mêmes sentences judiciaires en cas de procès. Une option qui détruit tous les acquis, longtemps conquis de hautes luttes par le peuple togolais et les professionnels des médias
Nous, signataires de la présente pétition, dénonçons ce code du numérique qui n’a pas suffisamment intégré le statut universellement protégé de journaliste Nous demandons par la même occasion la libération immédiate et sans conditions de Loic Lawson et d’Anani Sossou Nous nous indignons de l’atmosphère de peur qui plane sur les professionnels des medias depuis quelques années, et appelons la justice togolaise à recourir systématiquement au code de la presse et de la communication pour des plaintes qui ciblent des journalistes afin de ne pas confondre les professionnels des medias à de vulgaires producteurs de contenus web Pour ne pas donner l’impression de banaliser le blanchiment d’argent au cas où les allégations contre Kodjo Adedze s’avéreraient établies. Il aurait été judicieux qu’une enquête
parlementaire ou spéciale soit diligentée pour faire la lumière sur cette affaire. Nous
demandons, pour finir, à l’opinion nationale et internationale de s’inquiéter des conditions de
détentions des deux journalistes et de contribuer, chacune à son niveau, à leur libération
Gestion des fonds de Covid-19, le petrogate, les 400millionsgate ou autres scandales, le Togo doit faire la lumière sur chacune de ces affaires dont fait régulièrement échos la presse d’autant que le pays est classé 128e par le classement 2022 de Transparency international, triste record
PRINCIPAUX SIGNATIRES
BALDE Assanatou, Journaliste, Paris, France
AMETEKPE Medard, Journaliste, Lome, Togo
MAX-SAVI Carmel, Journaliste, Le Mans, France
AYITE Ferdinand, Journaliste, Paris, France
ISSA Rachid, Ingénieur télécom, Lome, Togo
EBO Leonel, Cotonou, Benin
BAMPALA Blandine, Journaliste, Kinshasa, RDC
Me KPANDE-ADZARE Raphael, Avocat, Defenseur des droits de l’homme, Paris, France
AMEKUDZI Cudjoe, Journaliste, Lome, Togo
ADJA Gérard, Homme politique, Lome, Togo
AGBEKODOVI Koffi Gauthier, Journaliste, Lome, Togo
TSATSU Frédéric, Gestionnaire, Lome, Togo
ASSOGBA Didier, Journaliste, Lome, Togo
Pour vous joindre aux signataires, cliquez ici: https://chng.it/wDvzfzLpTq ou écrire à tribune.magazine@yahoo.fr ou par wathsap: 0033 6 98 93 82 08