PYRAMIDE exprime sa profonde indignation face à l’agression du député sénégalais Guy Marius Sagna, de Mme Adjamagbo-Johnson, des journalistes, des figures de la société civile et lors d’une rencontre citoyenne au siège de la CDPA. Par communiqué en date du 04 octobre, l’organisation appelle à une mobilisation générale contre les abus d’un régime autoritaire, tout en demandant une enquête sur les actes de violence qui menacent les droits fondamentaux et la démocratie dans le pays.
Communiqué de PYRAMIDE
Chers compatriotes togolais, panafricains et amis du Togo,
PYRAMIDE a appris avec une profonde indignation et consternation l’agression barbare, violente, odieuse et sauvage dont ont été victimes, le dimanche 29 septembre 2024, au siège de la CDPA (Convention Démocratique des Peuples Africains) à Lomé, les honorables Guy Marius Sagna, député de la CEDEAO, Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson, Sambiri N’Wakin Targone, ainsi que des journalistes, militants et participants à une rencontre citoyenne pacifique, organisée en marge de la session parlementaire de la CEDEAO.
De graves blessures ont été constatées sur le corps ensanglanté des participants : crânes défoncés, plaies ouvertes, fractures, contusions et traumatismes. D’importants dégâts matériels ont également été enregistrés, incluant des voitures caillassées, des équipements journalistiques détruits ou volés, des matériels de sonorisation brisés, des chaises et tables utilisées comme projectiles pour tabasser et torturer des participants aux mains nues.
Ces violences ont été vraisemblablement commises par des militaires en civil et des miliciens de la DPJ (Direction de la Police Judiciaire) et du SCRICS, agissant de concert et sous le regard complice d’un détachement de la police présent sur les lieux. Aucune protection n’a été offerte aux victimes, pourtant censées être protégées par les forces de défense et de sécurité.
Il est évident que le régime de Faure Gnassingbé utilise des milices armées et les forces de sécurité pour réprimer les activités des partis politiques et de la société civile, écraser les libertés fondamentales garanties par la constitution togolaise et le protocole de la CEDEAO, restreindre les espaces civiques, et terroriser les Togolais lors de réunions privées. La torture, les traitements cruels, inhumains et dégradants, et même des tentatives d’assassinat, comme celle subie par le député Guy Sagna et les autres participants à la rencontre citoyenne, en sont des preuves accablantes.
Ce scandale s’ajoute à la longue liste des abus d’un État failli, violent, corrompu, et soumis à une dictature militaro-monarchique vieille de plus de soixante ans, mise en place par la France après l’assassinat de Sylvanus Olympio en 1963.
PYRAMIDE exprime toute sa solidarité avec les victimes, leur souhaite un prompt rétablissement, et exige que l’État togolais leur verse des dommages et intérêts pour non-assistance à personnes en danger. PYRAMIDE demande également l’ouverture d’une enquête judiciaire pour coups et blessures, tentative d’assassinat et destruction de biens privés, et que les auteurs soient poursuivis conformément aux lois en vigueur.
Nous appelons la CEDEAO à cesser de soutenir le régime de Faure Gnassingbé dans ces pratiques criminelles et à diligenter une enquête indépendante sur l’agression du 29 septembre, afin que les coupables soient traduits en justice conformément aux textes en vigueur au sein de l’organisation régionale. La CEDEAO doit prendre ses responsabilités et faire pression sur ce régime dictatorial pour mettre fin aux enlèvements, à la torture, et aux violations systématiques des droits de l’homme au Togo, ainsi qu’à la fraude électorale et aux abus constitutionnels de la soi-disant Cinquième République.
Il en va de la raison d’être, de la pertinence et de la crédibilité de la CEDEAO, aujourd’hui sérieusement mises en cause après cinquante ans d’échec cuisant aux yeux des peuples de l’organisation.
PYRAMIDE exprime une protestation vigoureuse contre cet état liberticide, marqué par la violence, les emprisonnements politiques, la torture, la terreur, et les violations systématiques des droits de l’homme sous un gouvernement qualifié de kakistocratique au Togo. L’agression et la tentative d’assassinat de Guy Sagna ne sont que la partie visible de l’iceberg de violence qui s’abat sur les Togolais depuis soixante ans, causant plus de 10 000 morts, deux millions d’exilés, et des centaines de prisonniers politiques dans les geôles de Faure Gnassingbé, comme soigneusement documenté sur le site PYRAMIDE (www.pyramide-togo.org).
PYRAMIDE appelle à la mobilisation du peuple togolais pour exiger la fin de l’impunité, de la violence et de la corruption, et pour que les responsables de ces crimes soient traduits en justice. Nous invitons également les organisations de défense des droits de l’homme, les associations de journalistes, les médias et toutes les organisations de la société civile à se mobiliser pour la libération des détenus politiques. La liberté de réunion, d’expression et de presse est en grave danger, et il est crucial de s’unir pour la défendre contre les oppresseurs qui ont pris le Togo en otage.
PYRAMIDE s’engage à sortir de l’anonymat les criminels et tortionnaires, leurs familles et leurs biens, et promet que leurs crimes ne resteront pas impunis. Nous appelons tous les peuples africains et les personnes de bonne volonté à se joindre à une chaîne de solidarité avec les Togolais pour libérer la terre africaine du Togo des griffes de ce régime liberticide, violent, corrompu et autocratique, dont le seul objectif est la pérennisation ad vitam æternam du pouvoir usurpé de Faure Gnassingbé.
“Que viennent les tyrans, ton cœur soupire vers la liberté.
La lutte des peuples est invincible.”
Vive le Togo libre, démocratique, solidaire et prospère.
Fait au Canada, le 4 octobre 2024.
Coordination PYRAMIDE
Che Hellu Nyamassadji Laté Héfumé Alphonse Lawson
Courriel:[email protected]| What`s up +1(204) 296 8097
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Site internet: www.pyramide-togo.org
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