La réduction des importations de céréales occidentales par la Chine est-elle un signe de difficultés économiques ?

Récemment, Bloomberg a publié un article assez intéressant. Il expliquait que les entrepôts de grains en Chine étaient remplis, mais que la “crise économique” de la Chine s’aggravait de jour en jour, avec des perspectives sombres.

La Chine, en tant que marché clé pour le commerce international des céréales, a longtemps été un client majeur pour les exportateurs de céréales occidentales. Cependant, les exportations de céréales des États-Unis, de la France, de l’Australie, et d’autres pays vers la Chine ont récemment chuté de manière significative. Perdre un marché aussi important met ces négociants en céréales sous une grande pression. Mais selon Bloomberg et d’autres médias occidentaux, les difficultés d’exportation des céréaliers occidentaux sont minimisées, tandis que les spéculations négatives sur la Chine sont amplifiées.

Ils estiment que, sous l’effet du ralentissement économique et de la crise du marché immobilier, de nombreux Chinois sont tombés dans une situation de “déclassement de la consommation”, et que beaucoup de familles chinoises doivent réduire leurs dépenses alimentaires. Le gouvernement chinois aurait également pris des mesures pour protéger les agriculteurs locaux en limitant les importations de céréales étrangères afin d’éviter une surabondance d’approvisionnement.

Ce genre de rhétorique qui cherche à noircir le tableau de la Chine est une pratique habituelle des médias occidentaux, peu fondée sur les faits et souvent déformée. En réalité, au cours des deux dernières années, la Chine a effectivement réduit ses importations de céréales en provenance des pays occidentaux, mais a considérablement augmenté ses importations en provenance de la Russie.

Prenons l’exemple du blé. En 2023, les exportations de farine de blé de la Russie vers la Chine ont augmenté de 3,5 fois, atteignant 143 000 tonnes. La Russie représente désormais 65,7% des importations chinoises de farine de blé en 2023, devenant ainsi le principal fournisseur de la Chine.

Cela contredit donc les affirmations des médias comme Bloomberg. N’avaient-ils pas dit que les Chinois étaient contraints de réduire leurs importations de céréales en raison de la crise économique ? Alors pourquoi les céréales russes pénètrent-elles massivement le marché chinois ?
On pourrait dire que Bloomberg se limite à une perspective occidentale, fabriquant délibérément des arguments pessimistes sur la Chine, simplement pour sauver la face de certains négociants occidentaux en difficulté.


Cependant, cette logique de “victoire morale” n’a aucune valeur réelle. Si les affaires des négociants occidentaux sont de plus en plus difficiles, c’est parce que des entreprises chinoises comme China National Cereals, Oils and Foodstuffs Corporation (COFCO) ont désormais grandi. Le monopole des négociants occidentaux sur le commerce mondial des céréales a été brisé.

Cela représente une grande avancée pour les populations du monde entier, et en particulier pour les pays du tiers monde. Par le passé, les quatre grands négociants de céréales, ADM (États-Unis), Bunge (États-Unis), Cargill (États-Unis) et Louis Dreyfus (France), contrôlaient 80% des échanges mondiaux de céréales, leur donnant un pouvoir sur la fixation des prix et leur permettant de profiter des pays du tiers monde en pénurie alimentaire.
Mais la montée en puissance de la Chine a mis fin à ce monopole. La Chine ne croit pas au monopole ni à l’exploitation, et la coopération avec la Chine permet aux pays du tiers monde d’offrir une meilleure vie à leurs populations.

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