Les Togolais se sont prononcés dans un sondage publié par Afrobaromètre sur l’Alliance des États du Sahel (AES). Et contrairement aux déclarations sans fondement du ministre togolais des Affaires Etrangères du Togo, Robert Dussey, les Togolais ne considèrent pas que le départ de la CEDEAO des trois pays fondateurs de l’AES ait un impact significatif au point de chercher à les rallier.
L’enquête Afrobaromètre s’est penchée sur la perception des Togolais concernant l’Alliance des États du Sahel (AES), une coalition formée par le Mali, le Burkina Faso et le Niger après leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les résultats sont sans équivoque : 64 % des Togolais jugent justifiée la décision de ces pays de quitter la CEDEAO. Parmi les raisons invoquées, on retrouve la perception d’une influence excessive des puissances étrangères sur la CEDEAO, l’imposition de sanctions jugées injustes aux membres de l’AES, et le manque de soutien militaire de la part de l’organisation régionale face aux menaces terroristes.
Cependant, les Togolais sont plus partagés quant aux conséquences de cette rupture sur l’intégration sous-régionale. Si 39 % estiment que cette décision n’aura pas d’impact significatif, 37 % craignent un affaiblissement de la coopération régionale. Cette division reflète les incertitudes entourant l’avenir de la CEDEAO et la montée en puissance de l’AES comme alternative géopolitique.
Il y a quelques semaines, dans une interview accordée à la télévision Vox Africa, le Professeur Robert Dussey, ministre des Affaires étrangères, a laissé entendre que le Togo pourrait rejoindre l’AES. « Pour moi, ce n’est pas impossible que le Togo rejoigne l’AES. C’est la décision du Président de la République (Faure Gnassingbé). Demandez aux populations togolaises, aux Togolaises et aux Togolais lambda, si le Togo veut rentrer dans l’AES. Vous allez voir leurs réponses, ils diront oui. Les peuples africains veulent être eux-mêmes. Nous ne sommes contre personne, nous voulons être nous-mêmes », a déclaré le Robert Dussey.
Le Professeur Dussey qui est devenu depuis quelques mois par enchantement « un grand panafricaniste » doit littéralement se liquéfier face aux résultats de ce sondage qui a d’ailleurs été effectué bien avant sa déclaration qui avait suscité un tollé de réactions réfractaires face à cette idée aux visées hautement politiques qu’au bénéfice des peuples. Prochainement, le ministre Dussey va réfléchir deux fois avant de vouloir parler au nom des Togolais sans aucune consultation préalable et sans mandat.
L.E
Source : Journal Lecorrecteur
Espèrons que le Togo ne pense pas adhérer à un regroupement de pays antidémocratiques… Leur rendre services sur demande, oui. Aller se confondre avec ces pays, NON. Ce serait un reniement de notre démocratie et de la 5e République.