CEDEAO – 50 ans après : une union à réinventer selon Nathaniel Olympio

À l’occasion du cinquantenaire de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Nathaniel Olympio, leader du Parti des Togolais, dresse un constat sans concession sur l’état actuel de l’organisation.

Créée en 1975 avec l’ambition de favoriser l’intégration régionale, la CEDEAO avait suscité un réel espoir parmi les peuples ouest-africains. « La libre circulation des personnes, le droit d’établissement, l’assurance communautaire, le passeport unique, la libre circulation des biens, le tarif extérieur commun… ces initiatives ont rapproché les peuples et porté leurs fruits dans la première moitié de l’existence de la CEDEAO », rappelle l’opposant.

Mais depuis un quart de siècle, l’organisation semble s’être éloignée de ses objectifs initiaux. L’implication croissante dans les affaires politiques internes des États membres aurait, selon lui, marqué le début du déclin. « La CEDEAO s’est engluée dans les contorsions et compromissions politiques », déplore-t-il, évoquant comme point culminant la rupture avec le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qui ont depuis formé l’Alliance des États du Sahel (AES).

Pour Nathaniel Olympio, la CEDEAO est aujourd’hui « l’ombre d’elle-même ». Il recommande une refondation audacieuse : « Pour la ressusciter, il faut prendre des décisions fortes et en faire la CEDEAO des peuples. Dans le cas contraire, sa disparition est actée. »

Pour finir, le porte-parole du front « Touche Pas À Ma Constitution » appelle à la responsabilité des chefs d’État, seuls capables, selon lui, de redonner un sens au projet d’intégration ouest-africain.

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