Togo- Manifester n’est pas un crime : Quand la faim parle, la répression et les arrestations arbitraires ne répondent pas

Des manifestations populaires et pacifiques contre le régime en place sont encore prévues les 16 et 17 juillet à Lomé. Les dernières mobilisations survenues au mois de juin ayant été réprimées dans le sang, des voix s’élèvent pour appeler à la non-violence.

Dans un communiqué rendu public, repris sur le site d’information “Le Neutre”, le mouvement Citoyens Unis pour l’Intégration (CUI), dirigé par le Dr Ekué Gada, exhorte les populations « à ne mener que des manifestations vraiment pacifiques, qui sont, par ailleurs, un droit civique constitutionnel au Togo ».

Le mouvement désapprouve toute forme de violence publique, quelle qu’en soit l’origine, et invite les autorités à accorder une écoute réelle aux revendications du peuple dans toute sa diversité.

Indigné par la brutalité des récentes répressions, Dr Gada a dénoncé fermement les arrestations arbitraires : « Ce n’est pas parce qu’un commandant, un colonel ou un général n’est pas d’accord avec des comportements civiques adoptés par certains citoyens qu’on peut venir les arrêter. Ce sont ces interpellations ou arrestations que nous dénonçons. Nous ne pouvons pas rejeter des interpellations menées dans le cadre d’enquêtes, mais on ne peut pas vivre dans un pays où, pour un oui ou pour un non, quelqu’un vient vous arrêter. Les autorités doivent œuvrer à mettre fin à ces abus », a fustigé Dr Gada.

Par ailleurs, il a invité le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour réduire le coût de la vie et mettre un terme aux injustices sociales que subissent les populations au quotidien.

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