Manifestations au Népal : la rue prend le dessus, le Premier ministre démissionne

Au Népal, une révolte étudiante d’une ampleur inédite secoue le pays et plonge les institutions dans l’incertitude. La mobilisation, née sur les réseaux sociaux, a été brutalement réprimée le 8 septembre par des tirs à balles réelles de la police, faisant 19 morts et plus de 400 blessés, selon les premières estimations.

Face à cette vague de colère, le Premier ministre, Khadga Prasad Sharma Oli, a présenté sa démission mardi 9 septembre, alors que les manifestants prenaient d’assaut plusieurs bâtiments officiels. Aucun successeur n’a encore été désigné, laissant planer une impression de vide au sommet de l’État dans ce pays de près de 30 millions d’habitants.

Katmandou et sa vallée ont été le théâtre de scènes de chaos : bâtiments publics incendiés ou dégradés, ministres agressés, aéroport international fermé et vols suspendus.



La contestation a été déclenchée par le blocage, le 4 septembre, de 26 plateformes numériques, dont Facebook, YouTube, LinkedIn, X, Instagram, WhatsApp, Signal et WeChat. Une décision qui a provoqué la colère de la jeunesse, mobilisée contre la corruption et le népotisme qui minent la vie politique népalaise depuis des années.

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