Le président ghanéen John Dramani Mahama a annoncé mercredi que son pays avait accepté de recevoir des ressortissants d’Afrique de l’Ouest expulsés des États-Unis. L’accord, conclu à la demande de Washington, a déjà conduit à l’arrivée de quatorze personnes, dont plusieurs Nigérians ensuite repartis vers leur pays d’origine.
« Nous avons été sollicités par les Etats-Unis pour accueillir les ressortissants de pays tiers expulsés des Etats-Unis. Et nous avons convenu avec eux que les ressortissants d’Afrique de l’Ouest étaient acceptables », a déclaré M. Mahama à la presse.
Cet arrangement s’appuie sur le protocole de la CEDEAO, qui garantit la libre circulation des citoyens ouest-africains dans la région. Mais il intervient dans un contexte diplomatique délicat, marqué par des tensions commerciales et une réduction du nombre de visas américains accordés aux Ghanéens.
Le président Mahama a reconnu que les relations avec Washington étaient « tendues », tout en appelant à diversifier les débouchés commerciaux, notamment vers la Chine.
La mesure américaine, qui consiste à expulser des migrants vers des pays tiers, s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre l’immigration clandestine. Plusieurs centaines de personnes ont déjà été redirigées vers le Panama, le Salvador ou encore le Soudan du Sud.
De son côté, le Nigeria a rejeté une demande similaire, jugeant que Washington exerce une « pression excessive » sur les pays africains.