Togo- L’ASVITTO dénonce l’arrestation de Marguerite Gnakadé et de son fils

L’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITTO) a dénoncé jeudi sur le réseau social X l’arrestation « manu militari » de l’ancienne ministre de la Défense, Marguerite Gnakadé, ainsi que celle de son fils Jonathan Gnassingbé, appelant à la vigilance face à une possible « vague d’arrestations » dans les prochains jours.

« Depuis hier (mercredi, ndlr), l’opposante et ancienne ministre de la défense, Madame Marguerite Gnakadé a été enlevée manu militari de son domicile à Lomé par les éléments du GIPN sans mandat. Aujourd’hui (jeudi, ndlr), ce fut le tour de son fils Jonathan Gnassingbé d’être embarqué après une série de perquisitions illégales », a écrit ASVITTO, qui dénonce des « arrestations arbitraires » sans communication officielle du gouvernement.

L’association diriger par Kao Atcholi affirme redouter que « l’état d’esprit des dirigeants togolais, spécialistes des théories du complot », ne conduise à « une vague d’arrestations dans les prochaines heures avec la complicité des magistrats aux ordres », dans le but de « casser la dynamique populaire de juin 2025 qui demande l’alternance politique et la démocratie ».

Marguerite Gnakadé, ministre des Armées de 2020 à 2023, a été interpellée mercredi matin à son domicile de Tokoin Solidarité à Lomé par des éléments du Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN). Elle reste retenue dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), où elle a été interrogée plusieurs heures, selon plusieurs sources.

Une nouvelle perquisition a eu lieu jeudi matin à son domicile, en son absence, après une première opération la veille jugée infructueuse par des sources proches de l’affaire.

L’arrestation de Mme Gnakadé a suscité des réactions dans l’opposition. Brigitte Adjamagbo-Johnson, députée et figure de l’opposition, a dénoncé sur Facebook « une humiliation pour elle et pour tout notre peuple » et a réaffirmé son soutien à toutes les victimes d’« une prison à ciel ouvert ».

Les autorités togolaises n’ont pas réagi officiellement à ces interpellations.

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