L’arrestation de l’ancienne ministre de la Défense Marguerite Gnakadé suscite de vives réactions des partis politiques togolais.
Le parti Forces Démocratiques pour la République (FDR) condamne cette arrestation, qualifiée d’« arbitraire et humiliante », rappelant qu’elle viole les droits fondamentaux de Mme Gnakadé. Dans un communiqué, le président national du FDR, Me Paul Dodji Apevon, dénonce « une longue chaîne d’intimidations et de répression systématique visant à faire taire toute voix dissidente ». Il demande la libération immédiate de Mme Gnakadé et de tous les prisonniers politiques et appelle la communauté nationale et internationale à s’exprimer contre ce qu’il décrit comme « la dérive monarchiste du régime ».
De son côté, la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) qualifie l’arrestation de « musclée » et pointe du doigt la volonté du pouvoir de Faure Gnassingbé de réduire au silence ceux qui contestent sa gouvernance. Selon la DMP, « l’incarcération ou le musèlement de Mme Gnakadé ne changera rien à la détermination du peuple togolais à obtenir des réformes et un changement politique ». La DMP exhorte les citoyens à rester calmes mais mobilisés.
Le Parti Socialiste Républicain (PSR) considère que cette arrestation confirme « la nature d’un régime sourd et indifférent aux souffrances du peuple ». Pour Wolou Komi, professeur de droit au Togo, « l’avenir et la prospérité du pays ne dépendent pas du nombre d’arrestations, mais d’une gouvernance clairvoyante, débarrassée des intérêts personnels nocifs pour la patrie ».
Ces réactions s’ajoutent à celles de l’ANC et de Touche Pas à Ma Constitution, soulignant l’inquiétude générale de l’opinion publique face aux méthodes du gouvernement.
La situation reste tendue et la population togolaise observe avec attention la manière dont les autorités répondront à cette pression politique croissante.