Au Bénin, la révision de la Constitution adoptée le 14 novembre 2025 est désormais entrée en vigueur. Le président de la République, Patrice Talon, a promulgué le texte ce mercredi 17 décembre, à l’issue du Conseil des ministres.
Cette promulgation fait suite à la décision de la Cour constitutionnelle, qui avait été saisie de plusieurs recours contestant la régularité de la procédure de révision. Après examen, la haute juridiction a déclaré la loi conforme à la Constitution du 11 décembre 1990, en toutes ses dispositions.
« Le Chef de l’État a informé le Conseil que la Cour constitutionnelle a procédé à l’examen des différents recours qu’elle a enregistrés à la suite du vote de la loi du 14 novembre 2025 révisant et complétant la Constitution du 11 décembre 1990. À l’issue de cet examen, elle a déclaré ladite loi conforme à la Constitution. Dès lors, le Président de la République a annoncé au Conseil qu’il va promulguer ladite loi ce mercredi 17 décembre 2025, formalité substantielle pour lui conférer force exécutoire », indique le communiqué du Conseil des ministres.
Avec cette promulgation, la loi constitutionnelle entre officiellement en application à compter de ce 17 décembre 2025 dans ce pays voisin du Togo.
Sénat, trêve politique et nouveaux mandats
La révision introduit plusieurs changements majeurs dans l’architecture institutionnelle du pays. Elle consacre notamment la création d’un Sénat, appelé à devenir la deuxième chambre du Parlement aux côtés de l’Assemblée nationale, avec un rôle de régulation politique.
Le texte instaure également une trêve des activités politiques compétitives, qui s’ouvre dès l’entrée en fonction du président élu et s’étend jusqu’à un an avant la fin de son mandat.
Autre modification de fond : la durée des mandats. Le mandat présidentiel est désormais fixé à sept ans, renouvelable une seule fois. La même durée s’applique aux mandats des députés et des conseillers communaux, ces derniers pouvant toutefois être renouvelés sans limitation.
L’adoption de cette révision constitutionnelle avait suscité de vives contestations. Plus d’une vingtaine de recours avaient été déposés devant la Cour constitutionnelle par des députés de l’opposition et des citoyens, mettant en cause la régularité de la procédure.
Dans sa décision rendue le 12 décembre 2025, la Cour constitutionnelle a rejeté ces recours et jugé la loi conforme à la Constitution, ouvrant ainsi la voie à sa promulgation par le chef de l’État.


