Au Mali, l’on en vient à la case départ. Le lundi 24 mai dernier, au lendemain de la publication du nouveau gouvernement, l’armée a resurgit. Le Président et le premier ministre de la Transition ont été « déchargés de leurs fonctions. Un énième putsch qui remet au goût du jour, plusieurs questions géostratégiques et politiques.
Ras-le-bol et mécontentement
Rebelote ! C’est à cela se résume l’actualité sociopolitique au Mali depuis août 2020. Date à laquelle le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keïta a été renversé par une junte, basée au stratégique Camp de Kati, conduite par le Colonel Assimi Goïta. Mais après huit mois de transition conjointement menée, avec à la tête, le Président Bah N’Daw et un Premier ministre, Moctar Ouane, les choses basculent à nouveau.
En effet, visiblement mécontents de l’éviction, du nouveau gouvernement, des ministres de la Défense et de la Sécurité Modibo Koné, le chef de la junte a ordonné l’arrestation du président de la transition Bah N’Daw et de son premier ministre Moctar Ouane. Ces derniers qui sont conséquemment gardés, depuis lors, au camp militaire de Kati. Les deux dirigeants sont accusés par le vice-président de la transition d’avoir enfreint à la charte de la transition. Dans les faits, il est à noter que le gouvernement remanié a écarté des proches de la junte, notamment le colonel Sadio Camara, qui venait tout juste de perdre son fauteuil à la Défense.
Sans surprise, ce revirement de situation suscite incompréhensions et condamnations au sein de la communauté internationale.
Une « tentative de coup de force » condamne, dans un communiqué conjoint, la mission de l’ONU au Mali (Minusma), la Communauté des États ouest-africains (Cédéao), l’Union africaine, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne. Toutes ces Etats et organisations exigent «la libération immédiate et sans conditions» du Président Bah N’Daw et ses collaborateurs actuellement en détention au camp militaire de Kati, cette ville-garnison, située à une quinzaine de kilomètres de la capitale, Bamako.
Plus loin, la communauté internationale rappelle aussi son soutien à la Transition qui, selon elle, doit maintenir, comme priorité, l’organisation des élections libres dans le délai imparti. Dans la foulée, le médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, l’ex-président nigérian, Goodluck Jonathan s’est rendu à Bamako hier mardi.
Une communauté internationale à géométrie variable
De toute analyse faite, on comprend, dès lors, que les militaires maliens, par ce énième putsch, expriment visiblement leur mécontentement. Surtout au détour d’une analyse croisée du cours des évènements sur le continent.
En effet, il parait déséquilibrée, la gestion de la crise malienne par la communauté internationale qui dicte la loi aux putschistes maliens, pendant qu’elle donne carte blanche à la clique à Mahamat Deby qui, pourtant, a accédé également au pouvoir pratiquement dans les mêmes conditions au Tchad, sans que personne ne crie gard. Au-delà, du cinglant camouflé que cet énième putsch constitue pour la communauté internationale. Elle donne suffisamment une alerte pour elle de répondre de son hypocrisie et de son double langage. Le nouveau développement de l’actualité au Mali remet en scelle, un questionnement plus que pertinent. Faure est-il de perdre la main dans le dossier malien?
Un revers pour Faure?
Au regard de l’engagement peu voilé du Président togolais dans la crise malienne. Ce revirement de l’équipe Goïta vient sérieusement faire viber la charpe conçue par l’homme «fort de Lomé» et son ministre des Affaires Dussey qui lui, passe ces derniers temps à se frotter les mains sur des aires de ricanement ; tellemet il mène facilement sib patron sur des fronts osés dont personne ne voudrait aucunément s’encombrer ces temps-ci. Depuis le renversement du pouvoir IBK à la prise de pouvoir par les militaires en passant par l’organisation de la transition politique, Lomé s’est hissée à pas précipité dans le Processus.
En effet, depuis huit (08) mois, Faure Gnassingbé ne se lasse pas de s’ériger en véritable parrain des putschistes maliens. Cette mission de bons auspices de Lomé se traduit par les multiples trajets effectués au Mali par le Chef de la diplomatie togolaise, Prof Robert Dussey qui se retrouve le bras opérationnel de Faure Gnassingbé dans le dossier malien. Tout comme ce qui se dessine d’ailleurs dans le dossier tchadien. Mais alors, au regard des dernières évolutions de la situation au Mali l’on est en droit de se demander si le plan anti terrorisme dans le sahel de Faure Gnassingbé n’est il pas finalement en train de sombrer.
En effet, le plan de Lomé consistait à une première étape à faire légaliser les putschistes du 18 août 2020, les faire ainsi accepté par la Communication internationale en leur faisant concéder de céder la tête de la Transition à un civil. Ce plan une fois réussi en septembre 2020 avec l’installation Bah N’Daw à la tête du CNT, Lomé a ouvert un second front en se proposant médiateur entre les extrémistes islamistes du nord Mali et le Cnt qu’il a transformé en filleule.
Avec cette seconde offre, Faure Gnassingbé a réussi opportunément à s’offrir les marches du Palais de l’Elysée qui lui échappaient depuis 16 ans qu’il applique son droit d’héritage sur le Togo. Et tout était sur des roulettes quand patatras Assimi Goïta a décidé au fil des événements de remettre ses rangers sur la table, déchirant au passage le frêle costume marketing que Lomé a réussi tout fraîchement à réaliser à lui et à ses compagnons de putsch. Le naturaliste dira ironiquement que le réveil de Volcan nyiracongo en Rdc a atteint dans ses éboulements le Palais de Lomé via Bamako. Profonde fissure de la charpente qui remette insidieusement en cause les propensions de Lomé à organiser des médiations entre le Cnt malien et les extrémistes djihadistes du Nord du pays.
Source: Fraternité
Zéro pour ce rédacteur peu convaincant.
Peu s’améliorer.
C’est surprenant… Les journalistes togolais ne peuvent pas traiter une information de façon objective. Ils doivent “individualiser” le sujet, et de ce fait l’appauvrir… C’est même dommage.
Africains réveillons-nous!!! Ces occidentaux nous font croire que les militaires sont les seuls à être capables de dictature. Mon œil!!! regardez le Togo, la Côte d’ivoire, le Bénin, le Sénégal et j’en passe. Je ne vois pas de militaires à la tête de ces pays où les droits les plus élémentaires sont bafouillés où la constitution est manipulée dans le but de s’éterniser au pouvoir aux vues et aux sues de tous.
Arrêtons de croire que le militaire est nul de nos ce n’est plus le cas. Et d’ailleurs le Capitaine SANKARA Thomas en une bonne illustration.
Ces blancs ont plutôt la peur au ventre de voir leur plan de spolier notre Afrique caduque avec l’arrivée au pouvoir d’une élite militaire plus lucide et déterminé à en découdre avec leur plan mafieux.