Les délégués du Conseil de sécurité de l’ONU, dirigés par les ambassadeurs des États-Unis, de la France et du Niger, sont arrivés à Bamako pour deux jours de pourparlers, afin d’amener le gouvernement intérimaire dirigé par l’armée, à un retour à la démocratie après deux coups d’État en neuf mois.
La délégation est une pression qui s’ajoute à celle déjà exercée sur les putschistes pour qu’ils respectent la date limite du 27 février fixée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour une élection présidentielle, une date limite que le régime indique ouvertement qu’elle pourrait être dépassée.
L’ambassadeur du Kenya auprès de l’ONU, Martin Kimani, a déclaré qu’il serait idéal pour eux d’avoir une meilleure compréhension de la situation au Mali afin de savoir comment aider au mieux.
Nous voulons comprendre la situation au Mali, alimenter notre discussion à New York. En tant que pays frère d’Afrique, la situation au Mali et au Sahel est très chère au Kenya.
Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a souhaité la bienvenue à la délégation, ajoutant que la réunion aiderait à faire le point sur l’état d’avancement du gouvernement.
“Nous accueillons cette mission à bras ouverts. Nous y avons trouvé l’occasion de présenter la réalité de la situation au Mali, et aussi de présenter les progrès qui sont réalisés par le gouvernement de transition. Mais aussi de présenter notre vision de ce qu’il faut faire pour achever cette transition, par l’organisation d’élections transparentes et crédibles”, a-t-il déclaré.
Dans un communiqué publié vendredi, Human Right Watch avait exhorté la mission de l’ONU à profiter de cette occasion pour encourager les autorités maliennes à “enquêter sur une série d’exécutions sommaires présumées, de disparitions forcées et de détentions par les forces de sécurité gouvernementales”.