Les relations entre le président Farmajo et son Premier ministre Mohamed Hussein Roble ont atteint un point de non-retour. La preuve, le premier met fin aux fonctions du second.
Farmajo, à l’état civil Mohamed Abdullahi, annonce la suspension de son chef du gouvernement. Le communiqué donnant l’information à l’opinion a été rendue publique dans la nuit du dimanche à lundi. La note indique que cette décision fait « suite à des allégations de corruption ».
Selon RFI, « Le Premier ministre avait été accusé il y a quelques jours par le commandant des garde-côtes, un proche du président, d’avoir profité de l’accaparement d’un terrain appartenant à la marine, une accusation vigoureusement rejetée par l’intéressé et par plusieurs ministres mis en cause. Le communiqué de Villa Somalia évoque une tentative par le Premier ministre et le ministre de la Défense d’interférer dans l’enquête ouverte par l’armée sur ces allégations ».
Si le chef du gouvernement reste suspendu, les membres de son gouvernement, eux, « continueront » à rester à leurs postes respectifs, poursuit le communiqué.
En réalité, les relations entre ces deux personnalités sont devenues tendues suite au « sort réservé à l’enquête sur la disparition mystérieuse d’Ikran Tahlil Farah, une jeune agente du renseignement, en juin. Le Premier ministre avait rejeté l’enquête interne des renseignements, accusant les jihadistes shebabs, et limogé son directeur. Cela alors que la famille de la victime accusait ouvertement la hiérarchie d’Ikran Tahlil Farah, qui aurait été protégée par la présidence », rapporte la radio internationale.
Cette affaire se déroule dans un pays en proie à l’extrémisme violent sur fond d’attentats terroristes avec leurs lots de victimes et de déplacés.