Le retard d’une alternance crédible tant souhaitée par le peuple togolais asphyxie davantage la lutte politique au Togo. Face à un régime de plus en plus enraciné mettant à profit la division de l’opposition puis la démobilisation de la population, le Pacte social pour le renouveau (PSR) opte pour une nouvelle stratégie de lutte.
Le parti dirigé par le professeur Komi Wolou s’inscrit désormais dans une nouvelle dynamique. Laquelle porte en elle des aspirations révélées lors d’une journée de réflexion organisée samedi par cette formation politique de l’opposition dans la commune du Golfe 4.
« Une nouvelle dynamique pour l’alternance ». Tel était le thème qui a meublé cette rencontre au cours de laquelle, diverses idées, notamment « les rapports entre les formations politiques et la population », ensuite « les rapports entre les partis politiques de l’opposition et le régime » puis « les rapports entre les partis politiques de l’opposition » et enfin « l’organisation interne au sein du PSR », ont été développées.
Le leader du Pacte social pour le renouveau, partageant la nouvelle dynamique, a insisté sur le fait qu’il faudrait inscrire les actions du parti dans le temps, d’intensifier les formations à l’endroit des populations afin de transformer la mentalité. Pour lui, « C’est fondamentale cette éducation qui doit se faire sur l’histoire politique de notre pays, sur le civisme et sur le droit ».
« …La question essentielle que nous la refusons, elle est réelle et c’est l’ethnie dans la politique, quel est son rôle ? Si une ethnie ou une partie du pays pense qu’en perdant le pouvoir, leur sort est scellé, ils feront tout pour qu’il n’y ait pas alternance. Et si de l’autre côté, d’autres pensent que nous allons prendre le pouvoir pour en réalité régler des comptes à des ethnies, l’alternance n’aura pas lieu…Les partis politiques doivent avoir un discours qui permet de transcender ces clivages et qu’il nous permette d’avancer et de comprendre que l’alternance ne se fera au détriment de personne », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, l’acteur politique a également abordé les dissensions au sein de l’opposition togolaise. Pour lui, « la pluralité des partis politiques de l’opposition va de soi et c’est une bonne chose et il est normal que nous ayons parfois des divergences de fond, mais cela doit se faire dans le respect mutuel, de façon objective, sans injure, sans animosité ».
Aussi, face au pouvoir en place, le professeur agrégé des facultés de Droits a invité les uns et les autres à s’unir pour l’intérêt de la nation togolaise car, dit-il, avec « le régime en place on doit pouvoir travailler à une confiance mutuelle ».
Le Pacte social pour le renouveau (PSR) ne compte pas s’arrêter à cette rencontre qui marque le début d’une nouvelle politique. La formation politique entend tenir d’autres journées de réflexion dans le cadre de sa nouvelle dynamique et ce, sur toute l’étendue du territoire togolais.
A bas le multipartisme. Vive le parti unique.