Togo-Paris sportifs, l’autre occupation de la jeunesse togolaise

Bientôt la reprise des différents championnats de football en Europe. Les togolais sont plus excités que les Lionel Messi, Cristiano Ronalo, Sadio Mané et compagnie. Il ne faut pas croire que cet intérêt est purement sportif. Loin de là ! Derrière chaque match de football disputé, au moins un Togolais sur trois entretient l’espoir de gagner de l’argent parce qu’il y a fait un pari.

Est-ce qu’il y a meilleure activité que celle dans laquelle on peut lier plaisir et profit pécuniaire ? Les jeunes togolais semblent avoir trouvé la recette magique par le biais des paris sportifs. Sur plusieurs disciplines sportives, il est possible de miser de l’argent sur la victoire d’une partie ou encore sur d’autres évènements pouvant survenir dans le jeu. Le tennis, le basketball et le football en sont des exemples. Au Togo comme dans plusieurs autres pays africains, le football est et demeure le « sport roi ». C’est donc ce dernier qui tient en haleine les Togolais dans les paris sportifs.

Certains observateurs s’offusquent souvent sur l’intérêt que portent ces Togolais aux divers championnats et autres compétitions de football européen. Ils sont en totale méprise de la raison principale de cet engouement. En effet, avec la possibilité offerte aux téléspectateurs de faire des paris sur les résultats du match et sur beaucoup d’autres évènements (comme le nombre de buts, de fautes, de corners, le nom des buteurs, etc…), les jeunes togolais ont trouvé une opportunité de gagner de l’argent. Déjà que le taux de chômage ne cesse d’augmenter ou le SMIG officiel est de 35.000 F CFA, on peut trouver logique que la jeunesse tente sa chance sur les parifoots.

Il existe à cet effet, plusieurs plateformes virtuelles pour ces paris sur le football. De la société Premier bet Togo dont les agences pullulent à Lomé aux applications comme 1xbet, les Togolais n’ont que l’embarra de choix. Les organisateurs de ces paris mettent d’abord un pourcentage sur la victoire de telle ou telle équipe, ou encore sur la survenance de tel ou tel évènement. Tout dépend de la notoriété de l’équipe et du déroulement du match. Ensuite, elles émettent diverses offres de pari avec des sommes d’argents différentes. Plus la somme misée est élevée, plus le gain espéré est conséquent.

Il suffit de se pointer aux abords des agences des parifoots à Lomé pour voir l’affluence qu’il y a les weekends de championnat européen ou les tournois de la ligue des champions en semaine. Et ceci démontre l’engouement autour de ce phénomène. Toutefois, les affluences observées ne sont qu’une petite partie visible de l’iceberg. Les applications sur smartphone permettent de parier sur les matchs de football tout en étant assis confortablement dans son salon. Monsieur Yawo A., commerçant à Dékon à Lomé, nous a confié : « Tous mes amis ont installé au moins une application de paris sportifs sur leur téléphone ». Ainsi, lorsque les matchs sont disputés, tout le monde a un œil sur l’écran de diffusion de la rencontre, et le second œil sur leur téléphone pour voir les tendances. Certaines personnes en ont fait leur fonds de commerce sur les réseaux sociaux en proposant de fournir des paris sûrs contre rémunération.

A l’analyse, il faut dire que l’insuffisance des ressources de subsistance de la jeunesse togolaise est l’un des facteurs, sinon le facteur majeur, de cette obsession malsaine. En effet, certaines personnes n’hésitent pas à mettre toute leur économie dans cette activité de paris. L’appât du gain doublé par leur amour pour telle ou telle équipe sont des éléments qui peuvent annihiler tout raisonnement logique. D’ailleurs la spirale des jeux de hasard conduit très souvent le joueur à parier plus encore lorsqu’il réalise des pertes afin de recouvrir ce qu’il avait perdu.

Cet intérêt naturel des jeunes pour le football est analysé et devenu un véritable fonds de commerce pour les sociétés de parifoot. A partir de la semaine prochaine, les activités vont reprendre. Premier bet, 1xbet et compagnie se frottent déjà les mains.

Barth K.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *