Il y a de cela 5 ans voire 10 ans , en écoutant nos radios , en lisant sur les réseaux sociaux , en parcourant nos presses ; vous sentez la nécessité de se lever et d’agir pour les droits socio-politico-économiques.
Aujourd’hui , en parcourant nos presses , en se promenant sur les réseaux sociaux, en écoutant les leaders d’opinion, politiques parlés ; nous ne nous retrouvons plus.
Tout le monde est démobilisé , découragé , fatigué , résigné.
D’aucuns par ignorances ou volontairement adoptent maintenant des discours qui nourrissent , renforcent la psychologie de l’obéissance sans contraintes du système.
Rien ne bouge !
En témoigne , l’impuissance , l’indifférence générale de nous tous face aux arrestations et maintiens des élèves en prison depuis Avril jusqu’à maintenant.
De même que le cas des enseignants du SET ( Syndicat des Enseignants du Togo).
Face à cet état psychologique d’indifférence, de résignation, de fatalisme….que faire ?
La solution; les Steve Biko, les jeunes de Townships, MalcomX, Gandhi, Martin Luther King, Saül Alinsky, Sylvanus Olympio, Sankara, NorberZongo…l’ont déjà montré et appliqué.
Rien n’est nouveau sous le soleil.
Frantz Fanon nous a montré comment est la psychologie de l’opprimé.
Les récents mouvements qui ont fait tomber les régimes oppressifs ne sont pas allés inventer leurs méthodes respectives.
Les militants pro-démocratie de ces différents pays ont simplement appliqué les principes d’une lutte de libération dans leur contexte.
Il nous revient de connaître les principes de la lutte de libération, la psychologie du peuple togolais et les différentes méthodes de conservation du pouvoir et d’oser.
Nous devons produire des analyses qui vont déconstruire des discours de bouc-émissaire parfait et de l’autojustification des leaders politiques et d’opinion sur les réseaux sociaux et médias.
Nous devons produire des discours alternatifs qui vont faire du citoyen, un acteur de sa propre libération.
Devant une dictature féroce, il faut multiplier les têtes de lutte. Il faut un schéma de lutte de guérilla avec une application parfaite des méthodes de la lutte non-violente.
Des discours programmés et des activités qui vont permettre l’émergence de cellules de résistance autonomes très mobiles.
Par les discours alternatifs et des actions, nous allons pouvoir déconstruire les schémas mentaux du système qui ont pris racine dans le psychisme des togolais. Et nous allons les remplacer par de nouvelles qui vont émanciper les mentalités de l’esclavage mental.
Travaillons plus à voir de la complémentarité dans nos différentes méthodes. Pour prouver qu’une telle méthode est inefficace, il faut d’abord travailler à mettre en place la méthode gagnante et commencer par l’appliquer. Nous devons maintenant montrer dans l’application de nos méthodes que l’autre a tort.
Nous devons abandonner cette mauvaise culture qui consiste à détruire d’abord la méthode existante par nos discours de diabolisation, de dénigrement avant de commencer par chercher la nouvelle qu’il faut appliquer et les personnes qui vont les exécuter.
Que les fruits de nos actions parlent à notre place maintenant.
Nous devons instaurer un code de conduite entre nous les combattants de la liberté.
Nous sommes en guerre, et sur le champ de théâtre militaire, il n’y a que la communication de victoire.
Et nous devons savoir qu’un fait prend de l’ampleur par le traitement qu’on lui donne et la manière dont le publie.
Donc, notre manière de traiter un fait doit toujours s’inscrire dans le renforcement de la conscience politique de la masse et la création de la division et la confusion dans le rang de l’oppresseur.
Nous sommes une génération de résultats positifs.
La victoire est la nôtre maintenant.
fovi katakou ( b-a-b-a, RAL)
Nature-Homme-Societe