Au pays des hommes intègres, les coups d’Etat militaires se multiplient ces derniers mois, à cause selon le chercheur Hyacinthe W. Ouedraogo, de la mauvaise gouvernance, de la gabegie, du népotisme…
Enseignant-chercheur, membre du Groupe d’initiative pour la refondation de la patrie (GIRP), Hyacinthe W. Ouedraogo analyse les conditions dans lesquelles interviennent les coups d’Etat de ces derniers mois au Burkina Faso dans une interview consultable sur Togoscoop.
En effet, selon lui, ce qui s’est passé le 30 septembre s’origine dans « une conclusion logique des politiques aventuristes du Président Damiba qui non seulement n’écoutait pas la voix du peuple, mais vivait aussi en rupture avec les troupes ».
Quid des solutions ? Pour lui, le capitaine Ibrahim Traoré, l’actuel homme fort du pays, n’est pas la solution mais il en fait parie, parce « qu’aucun être humain ne peut être la solution aux défis d’une nation ».
Et de poursuivre : « Il n’y a pas de lutte par procuration et les défis d’un peuple doivent être relevés par le peuple. Même si le peuple a besoin des leaders, ces leaders ne sont là que pour canaliser le combat ou la lutte. Traoré avec sa dynamique actuelle n’est qu’une partie de la solution parce qu’il peut susciter l’engouement populaire ».
Pour éviter que les militaires ne décident de quitter les casernes pour le pouvoir politique, il est important, rappelle-t-il, que la bonne gouvernance soit au centre de toutes actions publiques sur le continent.
« Quand les présidents vont avoir une oreille attentive à la voix du peuple et à l’aspiration du peuple alors il n’y aura plus de coup d’Etat. Il faut aussi que cela aille avec l’éducation des masses, la conscientisation, l’éveil des consciences, la croissance de la conscience politique. Plus les masses seront critiques il n’y aura plus de coup d’Etat », insiste ce sankariste convaincu.
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