Les chiffres publiés par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile sur le nombre d’accidents de la route et les pertes en vies humaines qui en découlent, demeurent alarmants. L’année 2022 a enregistré plus 7500 accidents avec 683 décès et à peu près 10.000 blessés. Afin d’arrêter cette catastrophe, le Togo sera bientôt doté d’un cadre réglementaire relatif à l’exploitation des véhicules à moteur de type taxi, taxi-moto et tricycle affectés au transport public urbain.
Le parc du transport public urbain du Togo est essentiellement assuré par le secteur privé, notamment des véhicules, tricycles et motos privés de taxis, et récemment d’entreprises privées de solutions de transports (voitures et motos). En dehors des véhicules à 4 roues pour lesquels il est exigé l’obtention d’un permis de conduire, les conducteurs de taxi motos et de tricycles sont presque laissés à eux-mêmes.
Dans ce contexte, tout individu peut embrasser l’activité de transport de personnes à moto ou par tricycle sans être à priori régi par des textes contraignants.
C’est cette anomalie que le gouvernement veut tenter de corriger par deux projets de décrets examinés en conseil des ministres ce 09 Juin 2023 : le premier fixe les conditions d’accès à la profession de transporteur, d’intermédiaire et d’auxiliaire de transport et d’exercice des activités de transport routier ; et le second porte réglementation de l’exploitation des véhicules à moteur de type taxi, taxi-moto et tricycle affectés au transport public urbain.
En clair, les prestataires de service de transport urbain par véhicules à 4 roues ou par motos et tricycles vont devoir se conformer à des curricula de formation pour assurer la sécurité de leurs clients.