Le Ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait par surprise demandé le retrait sans délai de la Mission des Nations-Unies au Mali (MINUSMA) le 16 juin dernier. Alors que le vote du Conseil de Sécurité sur le sujet censé se tenir ce jeudi 29 Juin, est reporté sur le lendemain, l’une des questions qui taraudent l’opinion internationale est l’état du pays après le départ de la MINUSMA.
Interrogé sur la problématique de l’après Minusma dans son pays, un étudiant malien en fin de parcours Master Droit public à Lomé, a déclaré que pour répondre à cette question, il est important de se référer à l’avant Minusma au Mali. Il ainsi poursuivi son argumentation en affirmant que si après un peu plus de 10 ans de présence de la MINUSMA, il n’y a pas de contraste saisissant entre l’état sécuritaire du Mali avant et pendant la mission, alors il faut s’accorder avec les autorités de son pays qui parlent d’échec.
En réalité, le bilan de la MINUSMA au regard de sa composition n’est pas reluisant. Si les puissances occidentales qui ont envoyé des contingents au Mali dans le cadre de cette mission, avaient voulu aider le gouvernement à reconquérir l’entièreté de son territoire, il ne faudrait pas plus de 10 ans pour y arriver.
Tout compte fait, malgré les discussions en cours, le départ de la MINUSMA semble être inévitable puisque l’accord du pays hôte est indispensable à la continuité de la mission.
Seulement, il serait absurde de penser que les autorités militaires au pouvoir au Mali n’aient pas trouvé une alternative à la MINUSMA avant de dévoiler leur requête de retrait. Tous les regards se tournent vers le groupe privé paramilitaire russe Wagner.
Sur cette alternative, un consultant en sécurité a déploré le fait de confier la défense publique à des entités étrangères, surtout quand il s’agit de sociétés privées. Pour ce dernier, qui estime qu’avec le groupe Wagner le Mali risque de se retrouver dans le même cercle vicieux qu’avec la MINUSMA, il revient aux armées africaines de se mobiliser pour aider le Mali à reconquérir ses territoires contrôlés par les groupuscules djihadistes.
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