La ministre ghanéenne de l’assainissement, Cecilia Abena Dapaah a démissionné, ce samedi 23 juillet 2023 suite à des informations selon lesquelles ses employés auraient volé des réserves d’argent local et étranger à son domicile l’année dernière.
Cecilia Dapaah a défrayé la chronique vendredi après la comparution devant le tribunal de deux anciens employés de sa maison accusés d’avoir volé de l’argent et des effets personnels à la ministre et à son mari entre juillet et octobre 2022.
Mais la réaction de la presse sur le million de dollars, 300 000 euros et des millions de cedis locaux qui auraient été volés au domicile de Dapaah ont suscité l’indignation contre la ministre sur les réseaux sociaux et des appels à sa démission.
Beaucoup se sont interrogés sur l’origine de telles sommes d’argent dans un pays où certains membres du gouvernement de Nana Akufo-Addo ont été impliqués dans des scandales de corruption.
Dans sa lettre, l’ancienne députée à l’Assemblée nationale du Ghana a déclaré que les chiffres rapportés par les médias ne reflètent pas exactement ce qu’elle et son mari ont signalé à la police.
“Les informations cherchaient à suggérer que je possédais diverses sommes énormes de devises étrangères et des millions de cedis ghanéens qui ont été volés à mon domicile. Je peux affirmer avec insistance que ces chiffres ne représentent pas correctement ce que mon mari et moi avons signalé à la police, je suis très consciente de l’importance de tels récits autour de quelqu’un dans ma position”, a-t-elle ajouté.
Selon elle, démissionner était la bonne chose à faire pour ne pas alourdir le gouvernement avec ses problèmes personnels. De plus, avec des appels au procureur spécial au procureur général en passant par la police entre autres, la ministre se dit prête à se soumettre.
“J’ai l’intention de coopérer pleinement avec toutes les agences de l’État pour leur permettre d’établir pleinement les faits”, lit-on dans le document.
Dans une autre lettre de la Jubilee House, le président Akufo-Addo a accepté la démission de la femme de 68 ans qui travaillait dans son gouvernement depuis qu’il a pris le pouvoir en 2017.
Imaginez un peu le sort qui serait réservé aux journalistes qui ont publié ces informations si c’était au Togo. En plus on ne parlerait jamais de demission !