L’ex-superstar du football, 57 ans, élue en 2018 veut une seconde mi-temps alors que beaucoup de ses compatriotes estiment qu’il n’a pas faire grand-chose durant son premier mandat.
2,4 millions de libériens sont appelés aux urnes ce mardi 10 octobre pour élire leur nouveau président. Vont-ils renouveler leur confiance au sortant ? C’est à cette question que le politologue Abdullah Kiatamba tente de répondre.
Selon ce dernier, George Weah, « n’a pas assez affiché de volonté politique pour dire qu’il allait mettre fin à la corruption », notamment, relève-t-il dans une interview accordée à Rfi. En matière de lutte contre la corruption, le président sortant « a échoué sur ce plan », insiste-t-il.
Et d’expliquer : « Son accession au pouvoir était une révolte contre l’establishment. Il s’en est bien tiré en matière d’éducation. Puis il y a eu ce choc externe, la pandémie de Covid-19. Plusieurs facteurs ont ensuite conduit à des révoltes de masse contre son régime. Les Libériens ont eu le sentiment que George Weah les a trahis ».
Son élection en 2018 a suscité beaucoup d’espoir. Dès l’entame de son mandat de six ans, il a décrété la gratuité des inscriptions à l’Université et de l’examen ouest-africain d’entrée au secondaire. De grands travaux publics sont également lancés. Beaucoup d’entre eux traînent jusqu’aujourd’hui.