Dès 1945, lors du débat sur la ratification des accords de Bretton Woods, un homme politique français, Gaston Defferre déclarait devant l’Assemblée nationale constituante ceci : « L’on peut craindre que l’Etat le plus riche, les Etats-Unis d’Amérique, établisse par là une hégémonie financière dont nous savons qu’elle est aussi redoutable qu’une hégémonie militaire[1] ». La démocratie au sein du Conseil d’administration des institutions financières de Bretton Woods repose sur un mode non démocratique, remplacé par des désignations-élections de type censitaires car fondées sur le poids économique de chacun des Etats membres. La réalité est que certains pays comme les Etats-Unis et ceux du G7 ont ou imposent une influence prépondérante qui « stabilise » le faible poids et influence des pays du Sud global dont l’Afrique, les réduisant à la portion congrue.