Autant certains s’amusent du caractère rocambolesque de l’évasion de prison, le 4 novembre, du capitaine Moussa Dadis Camara et de ses codétenus, autant une partie de l’opinion, en Guinée, s’émeut sérieusement des incidences de cette expédition sur le procès en cours de certains membres de la junte au pouvoir lors des massacres du 28 septembre 2009. Les inquiétudes des victimes peuvent-elles se comprendre ?
Pour Halimatou Camara, avocate des victimes, la reprise du procès était attendue avec impatience : "C'est un procès de longue haleine, c'est quand même des crimes de masse. Donc ça fait quand même un an qu'on est là-dessus et on espère que dans les mois qui vont suivre qu'on va aboutir à la fin de ce procès."