Ce mardi 19 janvier 2021, les équipes de la poule D de la CAN des locaux vont entrer en lice sur fond de menace de la République autoproclamée d’Ambazonie. Un avertissement pris au sérieux par la Confédération africaine de football (CAF).
Les matches du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2020 programmés à Limbé vont se jouer ce soir sous une haute surveillance policière voire militaire. Motif, les séparatistes ont menacé ouvertement dans une lettre envoyée au Congolais Constant Omara, le patron par intérim de la Confédération africaine de football (CAF). Elle est signée par « Ambazonia Governing Concil ».
« Nous vous écrivons au sujet de l’organisation prévue du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) (…) Nous sommes conscients que certaines équipes, notamment dans la poule D, composée de la Zambie, de la Guinée, de la Namibie et de la Tanzanie, ont été programmées pour jouer sur le territoire de l’ancien Cameroun du Sud sous l’administration britannique, maintenant nommé, Ambazonie. (…) Nous attirons par cette lettre votre attention, celle de la FIFA et de la CAF, de toutes les équipes jusqu’ici programmées pour jouer à Umbe, et de tous les spectateurs potentiels, que tout le territoire d’Ambazonie, y compris Limbé, est une zone de guerre et non propice à aucun match international en ce moment », peut-on lire dans cette correspondance.
Faut-il s’en inquiéter ? Bien que la menace soit réelle, Constant Omari assure qu’il a reçu des autorités camerounaises toutes les garanties de la tenue des rencontres prévues dans cette partie du pays. « J’ai rencontré le président Paul Biya et nous avons évoqué cette situation. Je peux vous assurer qu’il nous a donné toutes les garanties pour que la compétition se passe bien sur le plan sécuritaire et que Limbé soit sécurisée », insiste le président intérimaire sur une chaîne internationale à la veille de l’entame de la CAN des locaux.
La Confédération prévoie son propre dispositif sécuritaire afin d’éviter un nouveau « Cabinda ». « C’était ça notre préoccupation. Mais à partir du moment où la plus haute autorité du pays nous donne ces garanties, je pense que tout se passera très bien. Les équipes pourront jouer et s’entraîner sereinement », tente d’insister M. Omari.
Les matches de la première journée dans le groupe D ont été joués donc sous une haute surveillance policière.