Les démarches administratives et politiques devant aboutir au retour effectif de Laurent Koudou Gbagbo au bercail sont aujourd’hui au point mort, suscitant de l’inquiétude dans les rangs de ses soutiens.
L’ancien président ivoirien, après son acquittement en première instance par la Cour pénal internationale (CPI), en janvier 2019, veut rentrer sur sa terre natale qu’il a été forcé de quitter pour être jugé d’abord et ensuite innocenté à la Haye.
Décembre 2020. L’ancien président reçoit deux passeports (diplomatique et ordinaire) de la main des autorités ivoiriennes. Parallèlement, son homme de confiance au pays, Assoa Adou, le Secrétaire général du Front populaire ivoirien, en tout cas la tendance qui lui est restée fidèle, entame les démarches de son retour auprès du Premier ministre Hamed Bakayoko.
Si ce dernier l’a encore reçu au début de la nouvelle, l’émissaire de l’ancien chef de l’Etat déplore qu’il n’a plus de suite, « et depuis, plus rien, malgré les multiples relances téléphoniques », précise-t-il dans un communiqué destiné à mettre en quelque sorte la pression sur le pouvoir.
Le FPI pro-Gbagbo ne se décourage pas pour autant, continuant d’en appeler «encore à l’engagement du gouvernement à réunir, dans un délai convenable, les conditions du retour effectif en Côte d’Ivoire, du président Laurent Gbagbo ».
Dans le document, on apprend qu’il est « décidé de procéder à l’organisation du retour effectif du président Laurent Ggbagbo, en mettant en place un Comité national d’accueil ».
Du côté du régime en place, l’on est disposé à discuter des modalités pratiques du retour de M. Gbagbo à condition que la procédure d’appel en cours à la Cour pénal internationale soit effectivement refermée.
Lors de la dernière élection présidentielle, M. Gbagbo a été candidat avant que son dossier ne soit rejeté. Il a clairement déclaré qu’il compte jouer, une fois au pays, un rôle important dans l’opposition.