Les sénateurs vont discuter de l’avenir de la force Barkhane au Sahel dans l’après-midi de ce mardi 9 février 2021 en séance publique. Cette rencontre fait suite à la demande de la commission des affaires étrangères et de la défense de l’institution.
Quel avenir pour l’opération française comptant plus de 5 000 hommes au Sahel et qui a déjà engendré la perte d’une cinquantaine de soldats français depuis 2013 ? C’est le thème qui sera au centre des discussions au Sénat ce soir à la demande de la chambre haute du parlement français.
Cette préoccupation trouve son origine dans le fait que malgré le déclenchement de l’opéraion alors appelée Serval, les Djiahadistes continuent de gagner du terrain. La situation étant loin de se stabiliser.
Deux membres du gouvernement, notamment la ministre des Armées Florence Parly et son collègue des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, vont tenter de défendre l’opération Barkhane devant les élus.
Selon Bruno Retailleau, le patron du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, « Le statu quo qu’il y ait un peu plus de soldats ou un peu moins, ce n’est pas la solution » en matière de stratégie efficace à adopter contre les extrémistes.
Ce politicien « pense qu’il y a une redéfinition et nous esquisserons un certain nombre de pistes et c’est le gouvernement qui devra ensuite, évidemment, avec le chef de l’État, trancher », ajoute-t-il.
L’heure ne serait pas, semble-t-il, à la demande du retrait des forces françaises mobilisées au Sahel. Au niveau du parti socialiste (PS) également c’est la même position.
En revanche, les communistes français veulent le contraire. C’est ce que laisse entendre Pierre Laurent : « La situation du Mali est aujourd’hui tellement déstabilisée, qu’il ne faut pas ajouter du chaos au chaos actuel. Il faut donc négocier un agenda de retrait, pour lui substituer un autre agenda de coopération avec le pays et oui, organiser le retrait progressif de nos troupes », souhaite-t-il.
Au sein de la France insoumise (FI), un parti d’extrême-gauche, « La question du retrait doit être posée » sur la table de discussion, rapporte Rfi citant l’élu Eric Coquerel qui, en effet,« réclamait d’ailleurs un débat à l’Assemblée nationale sur le sujet » pour le moment sans suite.