Jeudi, le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits des Humains (ROADDH) était devant la presse. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre d’une 2ème du projet dénommé PANAF. Face aux professionnels des médias, les responsables ont étiqueté les acquis dudit projet.
Lancé depuis plusieurs années, le projet PANAF touche à sa fin. Les responsables ont pu relever des acquis à travers ce programme qui a pour objectif de « Consolider le rôle de la société civile en facilitant la transition des standards aux pratiques des droits de l’Homme à travers l’Afrique ».
Le renforcement du rôle de la société civile dans l’implémentation des décisions et recommandations de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) reste l’objectif de ce projet.
Dans ce sens, Mme Mélanie SONHAYE KOMBATE, Directrice des programmes et plaidoyer au Secrétariat du ROADDH a indiqué que « ce projet a permis au ROADDH qui exécute en sous-traitance, d’élaborer et de présenter des rapports sur la situation des droits de l’Homme et des défenseurs des droits de l’homme dans la sous-région ».
Toujours dans le cadre de ce programme, l’occasion a été donnée aux défenseurs des droits de l’Homme de participer au Forum des ONG et aux sessions de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Ainsi, ces derniers ont pu accroitre leurs connaissances en matière de protection des droits humains. Aussi, les participants se sont familiarisés avec le mécanisme africain des droits humains au niveau régional et continental dans le but d’amener les autorités gouvernementales à respecter leurs engagements face aux normes portant sur la défense des droits de l’Homme.
Par ailleurs les défenseurs des droits de l’homme ont abordé lors de ces rencontres, la violation des droits de l’Homme, des questions d’adoption des lois nationales et de protection des défenseurs des droits de l’Homme les plus vulnérables, y compris les femmes, a déclaré Mme Kombaté.
Relativement à ce bilan, le ROADDH a adressé une recommandation à l’endroit des ONG de défense des droits de l’Homme. L’organisation les invite à solliciter le statut d’observateur de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Ceci, dans le but de contribuer efficacement à l’émergence d’une culture des droits dans la sous-région.
Notons que le projet PANAF est officiellement porté par un consortium de trois organisations de la société civile dont le Centre Africain pour la Démocratie, les Etudes des Droits de l’Homme (ACDHRS) et la Commission Internationale des Juristes.
Pour rappel, le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits des Humains est créé en 2005. A ce jour, 15 pays de la CEDEAO sont membres ainsi que la Mauritanie.