Dans un article intitulé « Quelle stratégie pour faire face à l’extrémisme violent ? », Seyram Adiakpo, le chargé du programme Recherche et Plaidoyer de l’ONG Wanep-Togo, donne des pistes devant contribuer à lutter efficacement contre le fléau.
L’extrémisme violent reste à ce jour une « notion pluridimensionnelle », absorbant « tout acteur impliqué dans la paix et la sécurité ». Ce qui veut dire qu’elle a dépassé le « seul » cadre « militaire » pour regrouper « non seulement des acteurs gouvernementaux, les forces de défense et de sécurité mais aussi et surtout des différentes organisations de la société civile concernées par la problématique et les journalistes », précise l’auteur de l’article publié sur le site internet de l’organisation.
Le chargé du programme Recherche et Plaidoyer de l’ONG Wanep-Togo fait d’abord la différence entre le terrorisme et l’extrémisme violent avant de définir ce dernier comme des « idéologies (qui) font peser une menace sur les idées sociétales démocratiques et tolérantes ou préconisant l’usage de la violence pour exercer des contraintes sur les personnes ou pour arriver à leurs fins ».
L’extrémisme violent se nourrit, selon lui, « des sentiments d’isolement et d’exclusion, ainsi que par la peur et l’ignorance ».
Le Togo, pour lui faire face, a mis en place un cadre de réflexion ayant débouché en 2019 sur la création du Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Le « cadre concerté et inclusif est toujours une stratégie gagnante » et il « devra être animé par les organisations de la société civile, les médias, les leaders communautaires, religieux, des organisations de jeunes et de femmes et les syndicats, sans oublier d’autres acteurs importants », recommande Seyram Adiakpo dans son étude.
Il reste convaincu qu’« en raison de sa complexité, (la lutte contre l’extrémisme violent) nécessite la combinaison d’efforts et la coordination des interventions de tous les acteurs impliqués à tous les niveaux » sur fond d’un « travail en synergie ».