L’opposante Reckya Madougou a été arrêtée ce mercredi après un meeting. Son camarade de combat, Frédéric Joël Aïvo, raconte ce qui s’est réellement passé. Il rassure la candidate recalée pour la présidentielle d’avril prochain du soutien de l’ensemble du Front pour la restauration de la démocratie (FRD).
Reckya Madoudou, en effet, a été arrêté ce mercredi soir à Porto-Novo, capitale du Bénin. L’expert constitutionnaliste, Frédéric Joël Aïvo, opposant également au président Patrice Talon et présent au moment des faits raconte sur Facebook ce qui s’est réellement passé depuis les lieux du meeting jusqu’à l’arrestation de Reckya Madougou.
« J’ai partagé ce mercredi 3 mars 2021 la tribune d’un meeting de l’opposition béninoise avec ma sœur Mme Reckya Madougou, candidate du Parti Les Démocrates, à l’élection présidentielle de 2021 », a-t-il d’abord souligné.
A l’en croire, la réunion prenait fin autour de 19 heures. Peu avant leur sortie, « la salle des fêtes Tiwani de Porto-Novo (où se tenait la rencontre-ndlr) a été encerclée par un fort détachement des forces de l’ordre », a-t-il ajouté. Selon lui, le dispositif présent les a pu quand même laisser sortir.
Puis il enchaine : « Je suis reparti ensemble dans la même voiture que l’Ambassadeur Moïse Kérékou et la Ministre Reckya Madougou. C’est alors que, sur le pont de Porto-Novo, notre voiture a été bloquée par les forces de l’ordre. L’Ambassadeur Kérékou et moi-même ainsi que le conducteur avons été débarqués de force par ce détachement fortement militarisé. Quatre (4) agents des forces de l’ordre se sont emparés de notre voiture avec Mme la Ministre Madougou, maintenue de force à bord et emportée vers une destination inconnue ».
Selon le professeur de Droit, Reckya Madougou serait gardée à la Brigade économique et financière de Cotonou. L’expert de l’Organisation internationale de la Francophonie assure donc Reckya Madougou de son « soutien et celui de tout le Front (…) il s’agit d’un combat pacifique mais résolu devant lequel nous ne reculerons pas quels que soient les intimidations, les obstacles et les brimades », a-t-il souligné.
Je suis togolais, on a toujours mené des combats aussi pacifiques comme ce que tu dis, mais qui ont été réprimé violemment avec arrestations par Madougou et son patron Faure. Donc elle aussi n’a qu’à goûter. Ce n’est que le début. Si c’est ça politique au Togo, elle aussi n’a qu’à supporter que de pleurnicher.