Bien qu’il ait signé un contrat de deux ans, Kodjo Kégbalo n’aura duré sur les bancs du FC Tonnerre de Bohicon, un club de deuxième division du Bénin, que cinq mois. Le coach togolais se dit victime de la promesse non tenue par son employeur.
L’ancien technicien d’Agaza a été limogé de son poste d’entraîneur prinicipal de l’équipe alors que son contrat court jusqu’en 2022. L’intéressé détaille au micro de foot.tg les raisons de sa mésaventure.
En effet, pour lui, tout part de la promesse faite aux joueurs, mais qui, ensuite, n’a pas été tenue. “Le 8 Janvier passé, les joueurs avaient perçu la moitié de leurs salaires pour commencer le championnat le 30 janvier avec le format de 3 matchs en 8 jours. Depuis, plus rien n’a été payé jusqu’au 12 février où les joueurs affamés et fatigués ont adressé une pétition aux dirigeants pour réclamer le payement du salaire entier du mois de janvier ainsi que deux primes de matchs non payées. Ils ont fixé le 18 février, comme délai de paiement”, explique le coach.
Dépassés, les joueurs font planer la menace de boycott. Le match de la septième journée du championnat a été effectivement perdue sur tapis vert à domicile. Dans la foulée, les joueurs séchent les entraînements. Les dirigeants réagissent finalement sans parvenir à convaincre.
“Dans de telles conditions, si l’équipe rate le prochain match elle sera reléguée directement en D3. La veille du match, le vendredi passé donc à 23 heures, les dirigeants ont fait appel aux joueurs pour solder 2 mois de salaires, soit
janvier et février, plus les deux primes en instance“, précise Kodjovi Kégbalo. La solution, semble-t-il, est arrivée trop tard. Le match de la huitième a été jouée et perdue sur la plus petite des marques 1-0.
L’entraîneur est accusé de n’avoir pas suffisamment mobilisé sa troupe pour qu’elle gagne afin d’éviter au club la relégation en troisième division. ” Ils m’ont viré pour conspiration à la grève et insuffisance de résultats“, déplore-t-il.
Il accepte avec Fair play son limogeage, promettant de n’intenter aucune action contre son désormais ex-employeur car, pour lui, “ce sera du temps et de l’énergie gaspillés inutilement”.
Quid de la suite de sa carrière ? Pour le moment, M. Kegbalo veut retrouver sa famille au pays, “récupérer énormément et réfléchir” sur son avenir professionnel, laissant néanmoins entendre que ce ne sont pas les sollicitations qui manquent. Combien de jours durera son repos à Lomé ?