Avec la nouvelle fermeture de la mine d’Akouta qui sera effective le 31 mars 2021, ce sont plusieurs centaines d’employés qui se retrouveront sans emplois. Malaise dans la ville d’Arlit où se trouve le site minier.
C’est officiel. La mine d’Akouta refermera ses portes à la fin du mois de mars en cours. L’annonce est faite au cours d’une rencontre avec les journalistes, par Moussa Souley, le Directeur général de la Cominak, la compagnie minière d’Akouta, filière nigérienne du groupe français Orano, lui-même initialement connu sous le nom d’Areva.
Les 600 employés licenciés percevront entre 20 et 60 millions de FCFA. Insuffisant, dénoncent les syndicats. “Nos avons une grande partie de nos travailleurs qui sont jeunes. Donc tant qu’il n’y a pas une relance économique du pays, cela veut dire que bon nombre de ces jeunes vont se retrouver au chômage. Je ne pense pas que qui que ce soit dira qu’il est content, quelle que soit l’enveloppe qu’on va lui accorder”, déclare Niou Amadou, le Secrétaire général du Syndicat national des mines (SYNAMIN).
Les sous-traitants, estimés 800, eux, ne seront pas dédommagés.
L’autre inquiétude reste l’impact environnemental de la Cominak. Rahmar Ilatoufegh, membre d’une organisation de la sivile d’Arlit, donne une idée des conséquences de l’exploitation de cette mine: “Il y a à peu près une vingtaine de millions de tonnes de résidus de traitement qui contiennent à peu près 80% de la radioactivité qui sont stockés à l’air libre. Ils ont prévu une méthode pour les sécuriser : ils disent qu’ils vont construire un sarcophage. D’abord, ils vont mettre une couche d’argile. Ensuite, peut-être, mais ce n’est même pas sûr, qu’ils vont mettre une couche de ciment, ce qui ne va pas résister au temps et aux intempéries”.