John Numbi, un ancien chef de la police nationale, est visé par un mandat d’arrêt international dans l’affaire de l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana, croient savoir plusieurs sources proches du dossier.
L’étau se resserre contre cet officier supérieur très proche de l’ancien président Joseph Kabila. Alors qu’il devrait répondre à une convocation à la justice militaire le jeudi 17 mars dernier à Kinshasa, le général John Numbi, accusé d’avoir joué un rôle clé dans la disparition des défenseurs des droits humains, n’avait pas répondu présent.
Trois jours plus tard, « des éléments des renseignements militaires se sont alors rendus au domaine Beijing, la ferme privée de l’officier où il réside habituellement pendant ses séjours à Lubumbashi. L’ancien chef de la police nationale n’y était pas », rapporte un média international.
Dans la foulée, selon la même source, un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Ce dernier, selon certaines informations, aurait quitté son pays pour se refugier dans un autre, toujours dans la même région.
Beaucoup dénoncent la fuite du général quatre étoiles. Pour Rostin Manketa, le Directeur exécutif de l’ONG « La voix des sans voix », dont Floribert Chebeya est le fondateur, « l’étau était en train de se resserrer tout autour de lui et il a préféré fuir. Mais je pense que c’est une lâcheté de sa part, parce que c’est quelqu’un qui se disait très puissant ».
Pour lui, seul John Numbi peut leur « dire de qui il avait reçu l’ordre pour opérer pour assassiner » le défenseur des droits de l’homme et son chauffeur.