Les acteurs engagés dans la lutte contre la traite des enfants sont en mouvements. Une campagne nationale vient de s’ouvrir à Lomé contre l’exploitation des mineurs dans les lieux de travail. Diverses stratégies sont mise en œuvre afin de sensibiliser l’opinion sur ce fléau.
En mai 2020, le gouvernement togolais a pris l’arrêté N°1556/MFPTRAPS, déterminant les travaux dangereux interdits aux enfants. En vue de vulgariser ledit arrêté, il a été officiellement lancé une campagne qui touchera les 5 régions du Togo.
Il est prévu dans le cadre de ce programme, des émissions sur les médias, l’organisation des séances de sensibilisation de porte-à-porte et autres initiatives. Il sera donc question d’amener les populations à prendre conscience de l’impact de ce fléau sur la vie de l’enfant et sur la société.
Selon un rapport présenté par le Directeur de Cabinet au ministère de la Fonction publique, du travail et du Dialogue social, Sampo Alandja, les centres de réinsertion au Togo ont accueilli en 2019, environ 800 enfants en situation de travail précoce dont 338 enfants âgés de 15 ans en situation des pires formes de travail.
Ces enfants, a-t-il poursuivi « sont utilisés dans divers secteurs d’activité, notamment dans le travail domestique, les ateliers d’apprentissage, les plantations agricoles, le commerce des biens et services de l’économie informelle. Parmi eux, certains sont pris dans le piège des pires formes de travail des enfants et subissent des exploitations de tous genres ».
Cette campagne a bénéficié de l’appui de la République française, de l’Union européenne et de l’UNICEF.