Depuis que sévit la pandémie du Covid-19, les mensonges, les approximations scientifiques, les manipulations, les Fake news fabriqués par des crétins criminels, la corruption des scientifiques et des médecins, les intérêts financiers contradictoires et mafieux, sur toute la planète, ont fait de nous les cobayes et les otages d’apprentis sorciers du monde politique et des laboratoires pharmaceutiques, le tout aux ordres de la haute finance internationale.
Aux gens anxieux qui me demandent des explications sur le Covid-19, ses médicaments et ses vaccins, j’avoue mon incapacité à leur répondre, car j’efface toutes les informations qui me parviennent au sujet de la pandémie.
Face au flot d’informations sans queue ni tête, dans le doute, je m’abstiens. Je ne peux donc, au nom de l’éthique qui m’anime, participer à la foire des Fake news de par ma responsabilité d’intellectuel. Il y va de la vie de notre peuple, n’en déplaise à ceux qui ne voient dans notre peuple qu’un troupeau de moutons que l’on mène à l’abattoir. Par esprit de lucre ou par bêtise tout simplement. Tous les scribouillards niaiseux des réseaux sociaux qui participent à la confusion en inventant toutes sortes d’âneries et de mises en scène par vidéos interposées, sont des criminels ou des inconscients qui font de la vie d’un peuple un jeu.
Et le gouvernement ? Il donne l’impression d’être un béni-oui-oui de la France. Dans cette mortelle pandémie, il ne sert à rien. Il est dans une posture de panurgisme. Que faire ? Il ne le sait pas ! A-t-il financé la recherche sur le Covid-19 avec des moyens conséquents ? Non. Existe-t-il un seul laboratoire de recherche digne de ce nom au Togo, alors que les hôpitaux publics ne possèdent même pas un scanner ? Non. En soixante ans d’indépendance truquée, quel est le gouvernement qui a mis un seul centime à la disposition de la recherche pour trouver un vaccin contre le paludisme, ce fléau qui tue près de deux millions d’Africains chaque année ? Aucun. A force d’attendre toujours la solution des Occidentaux, les gouvernements africains se délégitiment et ne gèrent que le sous-développement en nous plongeant dans la misère, l’humiliation et l’impuissance.
Les conséquences de ce foutage de gueule sont là, devant nous, dans toute notre impuissance. Pauvres de nous ! Nous sommes si mal servis !
Que reste-t-il à faire au niveau du gouvernement incompétent ?
L’heure est grave, la pandémie tue, elle fait des ravages sous d’autres cieux que les nôtres qui sont assez cléments provisoirement. Il est absurde de la nier au nom de sombres complots négationnistes. Le gouvernement a échoué sur toute la ligne et doit apprendre un certain nombre de leçons.
Première leçon :
Face à la confusion globale qui a débouché sur un confusionnisme inextricable, il faut entreprendre une campagne d’explications pédagogique auprès du peuple togolais. Puisque le gouvernement lui-même ne comprend rien, il doit faire venir des spécialistes des pays qui ont créé des vaccins pour mettre chacun devant ses responsabilités en révélant les avantages et les inconvénients de chaque vaccin pour les seniors et les juniors dans la vérité et la transparence. Se faire vacciner ou ne pas se faire vacciner, tel sera le choix de chaque citoyen après moultes explications.
Deuxième leçon :
Si beaucoup de Togolais sont hostiles aux vaccins, c’est dû à la non-représentativité d’un gouvernement illégitime vomi par le peuple et dont le règne ne le doit qu’aux armes. Disons-le tout court: la confiance est très déficitaire envers ces dirigeants-là.
Même les Rpt/urinistes le constatent en faisant semblant de s’en étonner. Les gens disent, à tort ou à raison, avoir peur d’être empoisonnés par le gouvernement togolais et la France, doigtée comme ennemie du peuple togolais. Simples fantasmes ? Toujours est-il que ces fantasmes sont réels dans leur imaginaire et le cafouillage ambiant.
Conclusion :
Quand un régime militaro-monarcho-fasciste base toute sa politique sur le mensonge d’État, le coup d’État permanent, le viol des droits humains, et la peur du peuple, lorsque vient le moment de dire exceptionnellement la vérité, au nom de l’intérêt national, plus personne ne le croit. L’étiquette de menteur peut devenir infamante et rédhibitoire quant à la crédibilité des dirigeants. Un rappel historique, à titre d’exemple. En 1991, lorsqu’il s’est agi d’inciter les électeurs à se faire inscrire, pour la toute première fois, sur les listes électorales pour le référendum constitutionnel censé enterrer le parti unique et la dictature militaire, certains diplomates occidentaux en poste au Togo, m’ont fait part de leur étonnement à cause d’une demande saugrenue du gouvernement du tyran Gnassingbé Eyadéma. En effet, le régime criminel suppliait les grandes puissances de faire pression sur les leaders de l’opposition démocratique d’alors, pour qu’ils s’adressent au peuple sur les médias d’État (qui leur étaient pourtant interdits), afin de le persuader de s’inscrire sur les listes électorales. “Mais c’est vous, le gouvernement ! C’est votre devoir !”. Telle a été la réponse qui leur a été faite. Et le pire, c’est que la dictature a rétorqué aux diplomates occidentaux ceci : “Si c’est le gouvernement qui invite le peuple, il refusera.” Sans commentaire.
Si une campagne d’explications n’est pas entreprise dans la vérité et la transparence, l’absence de crédibilité du gouvernement de fait risque de provoquer un boycott de la vaccination et des drames aux issues tragiques dans ce pays où les hôpitaux publics sont des mouroirs dénués de tout. Les Togolais ne doivent pas mourir comme des mouches, faute de vaccins. La responsabilité des dirigeants de fait est lourdement engagée.
Ayayi Togoata APEDO-AMAH