Dans son rapport publié ce lundi 19 avril, l’organisation non gouvernementale Amnesty international dénonce l’intensification de la répression au pays de Denis Sassou Nguesso.
Le Congo-Brazzaville traverse une crise sur plusieurs plans : économique avec la chute du prix du baril du pétrole ; sanitaire avec les conséquences de la pandémie de coronavirus ; et politique avec le verrouillage du processus électoral et de gouvernance. Mais le régime en place fait tout pour museler les voix contradictoires.
Fabien Offner, le porte-parole d’Amnesty international, souligne que « La répression est multiforme. On est d’abord dans un pays où, de façon générale, la liberté d’expression, le droit de manifester ne sont pas respecter ».
Selon ce chercheur sur l’Afrique centrale, « On a eu plusieurs cas de défenseurs des droits humains, tout récemment, avant l’élection présidentielle, qui ont été détenus arbitrairement et qui sont toujours aujourd’hui en prison », relevant les arrestations des syndicalistes étudiants, la mise à pied des journalistes, …
« Donc c’est un ensemble de choses qui fait que, non seulement les Congolais se sont retrouvés dans une situation socioéconomique extrêmement compliquée, du fait de la crise, mais aussi du fait du manquement au droit international des autorités congolaises. Et ces mêmes autorités, non seulement n’ont pas forcément pu résoudre ces problèmes, mais ont, en plus, exercé une répression sur ceux qui exprimaient des critiques envers cette situation », ajoute-t-il.
C’est dans ces conditions que Denis Sassou Nguesso, 77, a été réélu pour un quatrième mandat selon les chiffres officiels, un cumul donc de 37 ans au pouvoir. Ce dernier a prêté serment ce vendredi 16 avril à Brazzaville, devant une vingtaine de chefs d’Etat du continent, en promettant œuvrer pour que son pays soit le « poumon africain qui fait respirer le monde ».