Togo-APLC et HAPLUCIA : Deux institutions, deux méthodes

Le coordonnateur de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) Ghislain Kikangala a inspecté le 25 mars dernier le chantier de la nouvelle aérogare de N’Djili en cours de construction en République démocratique du Congo. Cette visite avait pour but d’évaluer l’effectivité et l’utilisation des sommes versées pour les travaux convenus, le coût du contrat de l’aérogare étant de 350.000.000 de dollars.

Si la RDC contribuera à hauteur de 15 % (52 500 000 USD), ces travaux avaient été lancés le 2 mai 2018 par l’ancien président de la République Joseph Kabila pour une durée de 36 mois. Le coût était évalué à 364,9 millions de dollars, cofinancés par la banque chinoise Exim Bank et la RDC à hauteur de 40%.

Selon le confrère 7sur7, les autorités auraient déjà versé 20.000.000 de dollars à ce jour à titre de garantie. Cela n’a pas empêché Ghislain Kikangala de se faire accompagner des directeurs, des ingénieurs, des enquêteurs et des officiers de police judiciaire et d’échanger avec William Pambu Pambu, Directeur général de la Régie des voies aériennes (RVA). « Ce qui nous intéresse, c’est de nous assurer que ce qui a été fait à l’époque tant sur la piste qu’au tarmac, etc. a pu se faire dans les règles de l’art. Tant au niveau technique qu’au niveau de la passation des marchés publics et tout ce qui tourne autour », rapporte le communiqué signé par Chouna Lomponda, directrice de la communication et porte-parole de l’APLC.

On le voit bien, avec une telle diligence, chaque acteur de ce chantier va travailler de façon à donner les meilleurs résultats possibles. Et si les fonds sont respectés à la virgule près, ce sera, en tout bien tout honneur, le mérite de cette Agence de prévention et de lutte contre la corruption, mise en place par Tshisekedi.

On ne demande pas mieux que de voir la Haute Autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), créée par l’adoption de la loi n°2015-006 du 28 juillet 2015, de procéder à des inspections du genre.

Même si elle est souvent accusée de zèle, l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption créée en 2020 se démarque de la fameuse HAPLUCIA qui n’a à son actif que des enquêtes ébauchées, court-circuitées, voire abandonnées. Nul besoin de revenir ici sur ses pas de clerc. Mais si tant est qu’elle soit créée sur ordonnance du gouvernement, et donc avec l’aval de Faure Gnassingbé, a fortiori doit-elle se montrer dans des dossiers où les détournements de fonds sont monnaie courante. Le Petrole gate aujourd’hui est en passe de passer par pertes et profits, et malgré la révélation de la presse, peu de crédit est accordé à cette affaire où les Togolais sont dans leur ensemble concernés.

Ce que la HAPLUCIA a fait en réaction, grand clerc celui qui le dira. C’est juste regrettable.

Source: Le Correcteur

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